Bonsoir,
Je n'aime pas non plus l'instrumentalisation des morts. Nous avons perdu tant de combattants, alors bouclez-la ! C'est dans tous les camps, conflits, pays, époques, l'argument du pauvre.
Sympa pour les 25.000 soldats belges qui se sont sacrifiés pour permettre aux Britanniques et aux Français de refluer vers Dunkerque ou vers le Sud et éviter ainsi l'encerclement. Rappelons que - pour ce faire - c'est à la demande de Weygand que l'armée belge se replie sur la Lys avec comme conséquence d'allonger son front d'une quarantaine de kilomètres sans le moindre soutien de ses Alliés.
L'armée belge s'est battue, oui. Son roi et chef a capitulé sans concertation suffisante avec les Alliés venus (tardivement et imprudemment) à son secours, oui aussi.
Sans concertation suffisante avec les Alliés ? Les Alliés étaient parfaitement informés de la situation désespérée de l'Armée belge. Ils n'ignoraient pas que les limites de la résistance seraient rapidement atteintes.Ils en étaient informés quasiment heure par heure par l'intermédiaire du général Champon, attaché militaire et officier de liaison de l’armée française. Notons au passage que les Belges étaient tout aussi bien informés des bruissements défaitistes et des rumeurs d'armistice qui courraient dans les états-majors.
Surtout, il ne faudrait pas oublier le chef d'orchestre portant moustaches et en général, dans l'index des ouvrages sur la question, son nom est le parent pauvre.
Je ne vois pas trop ce que le chef d'orchestre à moustache vient faire dans la capitulation de l'armée belge. Si tout de même ! Il est surpris pas la combattivité des Belges comme en témoigne une lettre adressée à Mussolini :
De la combatitude des Belges
Bien cordialement,
Francis.