***la "loi Gayssot" avait rencontré une vigoureuse opposition, certes peu sérieuse sur le fond, de la part de certains milieux de l'intelligentsia.***
Je respecte pour ma part, et recommande en toute occasion, le travail de PHDN, même si j'ai certains désaccords avec la façon dont il est conduit -le principal portant sur la dénonciation systématique (prière de ne pas zapper ce mot) des négationnistes comme des malhonnêtes, comme s'ils n'avaient pas comme tout un chacun une grande capacité d'auto-intoxication.
Je souhaiterais donc qu'on respecte le travail militant de la Ligue des droits de l'homme et de sa présidente des années 1990.
En l'espèce, il me semble qu'avec mes modestes lumières de citoyen démocrate j'aurais souscrit à ce jugement de la cour de cass. Je me bats pour l'abolition claire, nette et simultanée de la loi Gayssot et des autres lois mémorielles, non pour son annihilation par une jurisprudence tordue, offrant un triomphe aux négationnistes, qui semble être l'objectif des plaignants.
Ce jugement dit que la loi est légale. Soit ! Je ne pense pas m'être placé sur ce terrain-là , mais bien plutôt sur celui de son opportunité... et je croyais que c'était aussi ta préoccupation. "Sans cette loi les lycées auraient été inondés de propagande faurissonnienne, etc."
Laissons donc l'an de grâce 1990 et voyons un peu la conjoncture de 2010. Nous sommes dans un autre monde, sans URSS et avec des cornichons souvent bien introduits qui tentent à toute force de créer ce qu'ils appellent eux-mêmes un "choc des civilisations". Un monde tout bonnement menacé d'une disparition de la démocratie et d'une régression générale vers le féodalisme. Dans un tel monde il devient vital de privilégier le droit, le vrai, c'est-à -dire les principes qui font coexister les hommes, plutôt que le droit positif encourageant chacun à cultiver ses petits avantages acquis.
Je suis favorable à de lourdes condamnations des leaders négationnistes et, s'il le faut, à une aggravation des peines prévues contre eux par les lois antérieures à 1990. L'affaire concerne d'ailleurs aussi une instance comme le conseil de sécurité de l'ONU, qui aurait dû depuis longtemps mettre au ban des nations le sieur Ahmadinedjad, de ce chef. Mais il est du plus désastreux effet que des lois paraissent protéger spécialement les victimes d'un génocide et d'un seul.
Enfin, l'argument suivant lequel la loi Gayssot ne créait pas de précédent s'est complètement effondré et il faudrait répondre là -dessus. |
invoquer sérieusement le sérieux de 
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