Les camions à gaz - Le procès de Nuremberg - forum "Livres de guerre"
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Le procès de Nuremberg / Annette Wieviorka

 

Les camions à gaz de Francis Deleu le mardi 06 avril 2010 à 18h15

Bonsoir,

L'existence des camions à gaz est régulièrement remis en cause ... faute de preuves tangibles. Forcément, les véhicules ou les chassis des véhicules étaient livrés par les fournisseurs habituels (Opel, Magirus, Saurer....) et rien ne les distinguait des camions ordinaires. L'aménagement des dispositifs de gazage était du ressort de la SS.

Ecoutons donc Otto Ohlendorf [*] commandant de l'Einsatzgruppe D sur le front de l'Est. Ohlendorf comparaît au procès de Nuremberg et est interrogé par le colonel Amen, procureur adjoint.

Extrait de l'interrogatoire sur les "méthodes" d'extermination
- Ohlendorf (...) les Juifs étaient rassemblés en un certain endroit ; ils étaient ensuite menés au lieu d'exécution qui était en général un fossé de défense antichars ou une excavation naturelle. Les exécutions étaient faites à la manière militaire, par des pelotons avec un commandement approprié.

- Col. Amen : De quelle façon étaient-ils transportés au lieu d'exécution ?

- Ohlendorf : Ils étaient transportés au lieu d'exécution dans des camions, par fraction qu'on pouvait exécuter sur le champ. On essaya ainsi de réduire autant que possible le temps qui s'écoulait entre le moment où les victimes apprenaient ce qui allait leur arriver et l'instant même de leur exécution.

- Col. Amen : Etait-ce bien là votre intention ?

- Ohlendorf : Oui.

- Col. Amen : Et une fois qu'ils étaient fusillés, que faisait-on des corps ?

- Ohlendorf : Ils étaient enterrés dans le fossé antichars ou dans l'excavation.

- Col. Amen : Comment déterminait-on, le cas échéant, si ces gens étaient réellement morts ?

- Ohlendorf : Les chefs d'unités ou les commandants des pelotons avaient reçu l'ordre de veiller sur ce point et de donner eux-mêmes le coup de grâce, le cas échéant.

- Col. Amen : Et qui devait le faire ?

- Ohlendorf : C'était soit le chef de l'unité lui-même, soit un homme désigné par lui à cet effet.

- Col. Amen : Dans quelle position les victimes étaient-elles fusillées ?

- Ohlendorf : Debout ou à genoux.
[...]

Extrait où il est question des camions à gaz
Col. Amen : Est-ce que toutes le victimes, homme, femmes et enfants étaient exécutées de la même façon ? Pour quelle raison ?

Ohlendorf : Jusqu'au printemps 1942, oui. Ensuite nous parvint un ordre de Himmler qu'à l'avenir les femmes et les enfants ne devaient être tués que dans des fourgons à gaz.

Le colonel Amen insiste.

Ohlendorf se répète : les femmes et les enfants étaient tués par fusillades. Il répète encore que les fosses étaient comblées mais donne une nouvelle précision: elles étaient "nivelées ensuite par des prestataires pris dans la population".

Col. Amen lui demande maintenant de parler des fourgons à gaz, de les décrire:

Ohlendorf : On ne pouvait reconnaître de l'extérieur la nature véritable de ces fourgons. Ils ressemblaient à des camions fermés et ils étaient construits de telle sorte que, lorsque le moteur était mis en marche, le gaz était dirigé à l'intérieur de la voiture, amenant la mort des occupants en dix à quinze minutes […] Les victimes désignées pour l'exécution étaient chargées dans les camions que l'on conduisait au lieu d'inhumation qui était, en général, le même que celui qu'on utilisait pour les exécutions collectives. Le temps que durait le trajet suffisait pour assurer la mort des occupants.

Col. Amen : Comment amenait-on les victimes à monter dans ces fourgons ?

Ohlendorf : On leur disait qu'elles devaient être transportées à un autre endroit. Otto Ohlendorf précise encore que quinze à vingt-cinq personnes pouvaient être tuées à la fois dans ces fourgons fournis par le RSHA et que les membres des Einsatzgruppen répugnaient à utiliser ces véhicules parce que "l'inhumation des victimes était une lourde tâche" pour eux.
Sans commentaire !
Bien cordialement,
Francis.


[*] Otto Ohlendorf : Membre du parti national-socialiste depuis 1925, chef des services de sécurité de l'Office central de la Sécurité du Reich, commandant de l'einsatzgruppe D sur le front de l'Est, nommé général de corps d'armée SS à partir de novembre 1944.
Il sera condamné à mort en avril 1948 à Nuremberg et pendu le 8 juin 1951.

*** / ***

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes