Lors de la Révolution de 1848, l'assemblée nationale hongroise vota l'émancipation des Juifs, juste avant que ne se termine dans le sang l'indépendance du pays. Il y a une assimilation et une volonté de "magyarisation" des Juifs alors qu'en Pologne russe et en Russie il y a des pogroms. Il y a une volonté de coexistence pacifique même s'il existe toujours un fond d'anti-judaïsme chrétien. La première vague d'antisémitisme fait suite à la République des Conseils de Béla Kun, les commissaires étaient pour la plupart juifs, Kun compris. La Terreur Blanche faisant suite à la Terreur Rouge menée par les "Gars de Staline" du commissaire Tibor Szamuely, des unités paramilitaires semèrent le désordre dans un pays en proie à l'anarchie, occupé par l'ennemi héréditaire roumain. (lien sur la Rongyos Garda, la garde en haillon de Pal Pronay ) On dénombra approximativement 1200 victimes de ces exactions (juifs, franc-maçons,communistes). Ces formations sont tolérées par Horthy jusqu'à son accession au pouvoir. Puis, la crainte d'un putsch amena le Régent à prendre ses distances (Pronay et Lazslo Vannay tentèrent des coups d'états). Il y eut des numerus clausus dans les universités du pays. La Hongrie demeure néanmoins un état de droit, Horthy ne peut être comparé à Mussolini, même si sa marche sur Budapest est comparée à la marche sur Rome, il n'a pas une base squadriste, pas de programme révolutionnaire,mais au contraire conservateur. Le dénominateur de ces 2 pays demeurant l'irrédentisme et l'antibolchévisme.
L'abandon de l'Europe centrale à Munich, l'Anschluss et la possibilité de récupérer une partie des territoires perdus lors du Traité de Trianon ouvre la porte à un rapprochement avec l'Allemagne hitlérienne. Les persécutions contre les juifs reprendront en-dehors des frontières par l'assassinat de plus de 3000 personnes (juifs et serbes dans la Bacska en ex-Yougoslavie) et la mort de 50000 travailleurs "volontaires" en Ukraine en 1942-43.