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| | Les entretiens de Nuremberg / Léon GoldensohnEn réponse à A partir de 1942 de Francis Deleu le lundi 22 mars 2010 à 18h23
Bonsoir,
L'incinération sur des bûchers présentaient de nombreux désavantages, les odeurs notamment qui incommodaient les "résidents" des environs .... dont la famille de Höss.
Rudolf Höss, avec l'appui d' Eichmann et d'Himmler, agrandira le site de Auschwitz-Birkenau pour en faire l'un des plus grands centres d'extermination. Les grands crématoriums furent achevés en 1942 et tout le processus se déroula désormais dans les nouveaux bâtiments. De nouvelles voies de chemin de fer menaient au crématorium. On sélectionnait les gens comme avant, à ceci près que ceux qui étaient inaptes au travail étaient conduits au crématoire plutôt qu'acheminés jusqu'aux fermes. C'était un grand bâtiment moderne; il y avait des vestiaires et des chambres à gaz au sous-sol, et un crématoire en surface, mais le tout dans le même bâtiment. Il y avait quatre chambres à gaz au sous-sol : deux grandes, qui pouvaient accueillir chacune deux mille personnes ; et deux petites, qui pouvaient en recevoir chacune seize cents. Les chambres à gaz étaient construites comme des douches, avec des pommes de douche, des conduites d'eau, un peu de plomberie et un système de ventilation électrique moderne afin que, le gazage terminé, on puisse aérer les salles par l'appareil de ventilation électrique. Des monte-charge portaient les cadavres au crématoire au-dessus. Il y avait cinq doubles fours.
I1 fallait vingt-quatre heures pour brûler deux mille personnes dans ces cinq fours. Habituellement, on n’arrivait à en incinérer qu'entre dix-sept cents et dix-huit cents. Nous prenions donc toujours du retard parce que, comme vous le voyez, il était beaucoup plus facile d’exterminer au gaz que d'incinérer, tâche qui demandait, coup plus de temps et de travail.
Quand l'opération battait son plein, deux ou trois convois arrivaient tous les jours, chacun avec près deux mille personnes. Ce furent les moments les plus durs parce qu'il nous fallait les exterminer tout de suite et que les installations pour les brûler, même avec les nouveaux crématoires, ne pouvaient suivre le rythme de l’extermination.
Sachant que les notes de Goldensohn, minutieusement consignées dans ses carnets, n'étaient pas destinées à éclairer les juges ni même à être publiées, rien ne laisse penser que Höss "avouait" sous la torture.
Bien cordialement,
Francis. |
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