Pour profiter de tous les avantages de ces pages, vous devez accepter les cookies |

Forum des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970 |
|  | | |  La description du livre
| | Pétain - Trahison ou sacrifice ? / Michel BoisbouvierEn réponse à Un débat qui les résume tous de françois delpla le jeudi 25 février 2010 à 19h29
Je viens de relire un long échange sur Rougier, fin 2008-début 2009, qui montre à quel point hélas (pour lui) Michel se laisse peu instruire par la discussion :
En ce qui concerne mes propres élucubrations, ce qui suit les résume assez bien :
Citation:
"Hitler tient Pétain en laisse -et pilote même très vraisemblablement les contacts anglo-vichystes, à sa manière qui est hitlérienne et non pas stalinienne. Il ne multiplie pas les agents et les contrôles, mais oriente les choses par des impulsions au bon moment et au bon endroit.
Quoi de plus précieux, pour un stratège usant de telles méthodes, que de laisser vivre et agir des gens aux frontières de la trahison et en contact avec l'ennemi ?
Il faut toujours avoir présent à l'esprit ce paradoxe d'un pays petit à l'échelle du monde, l'Allemagne, qui défie ledit monde et prétend s'y tailler une place beaucoup plus importante au détriment de tous les autres, en dépit d'une défaite de 1918 écrasante et récente. Il a un besoin vital de faire concourir l'étranger à sa gloire et à ses besognes, même les plus basses. Mais cela suppose d'y aller doucement et de laisser à ces collaborateurs une illusion d'autonomie et d'action dans leur intérêt propre. On ne fait pas ce genre d'omelette sans casser des oeufs et couper nombre de poires en deux.
C'est à nous de ne pas l'être, poires.
Car rien n'est plus facile après guerre que de se tromper, de bonne ou de mauvaise foi, sur des actes et surtout des paroles de "résistance". Et cependant il y en eut, et rien n'est plus sacré dans la tâche de l'historien que de les dégager de la masse noire des collaborations franches, ou grise des compromissions équivoques.
C'est Lucie Aubrac délivrant son mari en fréquentant de près l'ennemi... et en lui tuant trois hommes. C'est Mietek Pemper, un Juif acceptant le poste de sténographe d'un des plus cruels commandants de camp, Amon Göth, tapant ainsi des ordres d'exécution de nombreux camarades... mais retenant dans sa mémoire infaillible les documents secrets qui lui permettent de jouer, excusez du peu, le rôle essentiel dans le sauvetage des travailleurs de Schindler... et comparaissant la tête haute comme témoin à charge dans les procès d'après guerre, conscient qu'on ne peut rien lui reprocher d'infamant.
Non, vraiment, Pétain peut aller se rhabiller." |
*** / *** lue 1493 fois et validée par LDG |
| | |
|
| |  |
|