La plupart des chiffres que j'ai apportés sur ce site proviennent de deux livres dont je pense avoir été le premier à parler.
De Besse et Pouty, "les Fusillés" et de Richard J. Evans "Le III° Reich (t. III)".
Celui-ci dit par exemple, page 193 : "la Croix-Rouge a estimé qu'entre 1941 et 1943, 250 000 Grecs sont morts de faim ou de maladies dues à la faim."
Le chiffre de 150 000 morts civiles parait plausible :
74500 Juifs + 35 000 déportés non rentrés + 4000 Fusillés + 1200 massacrés (dont 650 à Oradour) + les résistants et les miliciens morts au combat.
Le chiffre de 200 condamnés à mort de la Milice, m'a été donné aussi par Besse et Pouty.
Les chiffres "balkaniques " qui parlent de la disparition de 10% de la population (13 000 000 en Yougoslavie et 9000 000 en Grèce) doivent m'avoir été fournis par "La Grande Histoire de la II° Guerre Mondiale" en deux tomes du colonel... (son nom va me revenir)qui fourmille de détails et de statistiques.
La pénurie alimentaire fut à certains moments plus grande en France qu'en Belgique ou aux Pays-Bas et il est exact que E. Jäckel l'ait dit dans "La France dans l'Europe de Hitler" où Paxton, toujours à l'affût de nuire à Vichy, a été tout content de le trouver. La ration de viande fut en effet de 120 g. par semaine aux Pays-bas pour 100 g. seulement en France, à certaines dates de l'occupation...tandis qu'à d'autres comme en fin 44-début 45, la famine sévit gravement aux Pays-Bas.
En ce qui concerne le desserrement du blocus britannique mes sources sont Lord Halifax, Dupuy, atttaché de l'ambassade du Canada à Vichy, Rougier, Jacques Chevalier, le colonel Groussard, Paul Baudouin, Weygand, Samuel Hoare.
Il est exact que Hitler n'avait pas les mêmes desseins concernant l'ouest et l'est de l'Europe. Il avait prévu de faire périr trente millions de personnes de l'est de l'Europe par la faim pour procurer de l'espace vital aux Allemands. (Deuxième livre)
Ça donne une idée de la valeur qu'il accordait à la personne humaine et à l'existence individuelle.
Et, quand on sait cela, on se dit que ça n'aurait pas été de bonne politique que de lui tirer sur la moustache pendant qu'il était occupé ailleurs.
Il s'agit du colonel Montaillon. |