Ma 26° aporie - Pétain - Trahison ou sacrifice ? - forum "Livres de guerre"
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N.d.l.R. :



Daily Times" du 17 déc 1942


Edition du 03 février 2010 à 11h20

Pétain - Trahison ou sacrifice ? / Michel Boisbouvier

En réponse à -4 -3 -2
-1Et Michel Boisbouvier finit, une fois encore, par se contredire... de Nicolas Bernard

Ma 26° aporie de Boisbouvier le mercredi 03 février 2010 à 06h12

Une fois de plus je vous donne raison, Nicolas Bernard. Avec la Shoah les Nazis connaissent une aporie (contradiction insoluble). D'une part ils veulent tuer tous les Juifs d'Europe mais comme il ne faut pas que ça se sache et que ça se saura forcément si on demande leur collaboration aux gouvernements opportunistes qui restent en place, on tient compte de leur opposition si elle se manifeste (encore faut-il qu'elle le fasse, ce qui ne fut le cas ni en Norvège, ni en Roumanie, ni en Slovaquie). Le but de la conférence de Wannsee fut de trouver les moyens de résoudre ce problème. Or, il ne fut jamais complètement résolu. Partout où de tels gouvernement demeurèrent (Finlande, Bulgarie, Italie, Danemark, Croatie, France, Hongrie) des Juifs survécurent. Partout où ils manquèrent, les Juifs furent tués en masse : Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Pologne, pays baltes, Ukraine, Allemagne, Autriche, Tchécoslovaquie, Bielorussie, Russie occidentale, Grèce, Yougoslavie.
Le gouvernement de Vichy opposa un refus constant aux réquisitions allemandes et vint le moment où ce refus manqua de compromettre la rémanence de ce gouvernement. A la conférence, cruciale, du 2 juillet 42, Knochen fait comprendre à Bousquet qu'il y a une limite à ne pas dépasser et il lui dit : "Ne craignez-vous pas d'irriter notre Führer ?". Saisissant la balle au bond, ce dernier répond par la proposition que l'on sait : les Juifs étrangers contre la tranquillité des juifs français. Ce fut donc le choix de Sophie de Bousquet, entériné par Pétain et Laval et qui rend compte des rafles de juillet 42 en zone occupée, et de celles du 27 août 42 en zone libre.
Ce fut donc pour la communauté juive française une très grande chance d'avoir un gouvernement "collaborateur" comme celui de Vichy pour gêner le processus de destruction, comme ce le fut pour les Juifs bulgares, danois ou italiens. En fournissant des délais à la communauté juive, celle-ci, mal prévenue de ce qui l'attendait par des radios alliées quasi muettes, put s'enfuir comme au Danemark ou se cacher comme en France et, en particulier, dans des villages comme le Chambon sur Lignon. Comprenez-vous maintenant pourquoi Léon Poliakov a pu dire que du sort relativement plus clément de la communauté juive de France, Vichy fut le facteur prépondérant ? Ce que ni Churchill, ni de Gaulle, ni Roosevelt, ni Staline n'avaient fait (prévenir les Juifs) Vichy le fit : il prévint les Juifs.

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes