Et bien soit, j'assumerai ma jeunesse insouciante et ma courte vue. J'avoue ne pas m'intéresser beaucoup à la résistance intérieure qui ne me semble pas avoir eu un effet réellement important, et sur le plan militaire et sur le plan politique. J'admire le courage de ceux qui y ont réellement participé (c'est à dire bien peu de monde), mais je pense qu'ils n'avaient pas suivi la voie la plus efficace pour réaliser leurs objectifs.
Je ne sais d'ailleurs raisonner qu'en mettant les choses en perspective, en les comparant les unes aux autres, et c'est pour cela que j'insiste : en admettant que Cordier ait pu, pour essayer d'éclaircir ses doutes, avoir quelques paroles qui aient pu blesser Lucie et Raymond Aubrac, tout ça n'est que clopinettes par rapport à ce que Cordier a montré par ailleurs dans sa vie et ne lui font pas mériter ce retour de calomnie utilisant un vocabulaire qui me semble excessif. Oui, Cordier a été un auxilière zélé, mais du BCRA, pas de la Gestapo, ni de l'épuration par le juge Linch.
N'es-tu pas précisément en train d'employer les méthodes que tu crois devoir lui reprocher ?
Amicalement
Jacques |