aveux maladroits et tardifs - Rappelé au service - forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 Le débat sur ce livre
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 


La description du livre


Edition du 15 décembre 2009 à 12h50

Rappelé au service / Weygand

En réponse à -5 -4 -3 -2
-1Pages arrachées ? de Jacques Ghémard

aveux maladroits et tardifs de 13emeDBLE le mardi 15 décembre 2009 à 12h45

Dans ses mémoires, Weygand est trop modeste...

les livraisons "retardées" de vivres et de munitions (en quantités importantes au regard des effectifs allemands engagés en Afrique) viennent à point nommé en décembre 1941, alors que :
1) les italiens ont les pires difficultés à faire passer leurs convois ;
2) on est en pleine débâcle de la fin de la bataille de Sidi Rezegh (opération Crusader).

Lorsque Rommel décide d'abandonner l'ensemble de ses bases stratégiques (différents camps déployés à l'Est et au Sud de Tobrouk), il abandonne ses ateliers, ses réserves et stocks d'obus d'artillerie, ses puits et citernes, etc...

Il perd aussi tous les véhicules en panne ou en cours de réparation.

C'est alors que les français "perfusent" à "dose non négligeables" et sur une courte période : armes lourdes (certes les obusiers de 155 Schneider C 17 sont inutilisables dans le désert, mais pas les automitrailleuses Laffly récupérées par les italiens), et surtout vivres, munitions (dont des stocks d'obus pour 155 GPF, dont l'Armée d'Afrique n'était pas équipé, mais qui au contraire formait une grande partie de l'Arko 104 - commandement d'artillerie lourde engerbant les batteries lourdes opour le siège de Tobrouk), et enfin des camions (dont des semi-chenillés Somua MCG particulièrement utiles dans le désert).

à une époque où la situation est catastrophique pour l'Axe, ce renfort, même de taille modérée, vient à point nommé (la 90. Leichte-division est ainsi en partie rééquipée avec des véhicules français - je dispose de preuves iconographiques).

Or, dès le mois de janvier 1942, Rommel, ayant retraité jusqu'à Mers el brega, contre-attaque, et reconquiert la Cyrénaïque jusqu'à Gazala.

à cette date, il a reçu des renforts (deux kompanies de Panzer sur 4 envoyées, et quelques pièces), qui ont pu être transporté en un bref délai grâce à la "libération" du tonnage normalement nécessaire au transport des vivres. Les français déchargent la marine italienne d'une partie de sa "charge" normale de transport, lui permettant d'affecter des navires au transport des renforts. Les chiffres d'utilisation du tonnage italien, bien diminué fin 1941, sont éloquents à ce titre !

Koenig constatera d'ailleurs que les caisses parachutées dans les poches encerclées de Bardia et Halfaya seront des caisses de vivres aux marques de l'armée française d'afrique ! (fait confirmé pour ceux mettant en doute Koenig, par les archives sud-africaines).

Donc oui, on peut dire que Weygand est trop modeste puisqu'en retardant temporairement l'aide prévue à l'Axe en 1941, il va involontairement la donner au meilleur moment pour Rommel, lui permettant de "rebondir" dans un délai très court.

Pour finir, je soupçonne même les archives françaises d'être particulièrement "discrètes" sur l'usage des ports tunisiens pour transporter du ravitaillement et du matériel italo-allemand (il ne s'agit plus de livraisons, mais d'un transit, aussi prévu par les protocole de Paris et dont on ne trouve trace nulle part).

En effet, les rapports de l'Arko 104 parlent alors de "Tunis-geschütze", et je dispose de photos de camions Renault ANH (fabriqué directement pour l'occupant par Boulogne-Billancourt), alors que les camions transitant à cette époque par Tripoli étaient des Opel Blitz, des Mercedes lourds ou des Ford 3 Ton V3000, produits en Allemagne...

Je ne parle que de "soupçons" mais il y a des choses qui "clochent"...

Il est sûr que les français d'Afrique ne devaient pas être fiers et qu'ils ont disons "minimisé" leur soutien (pas énorme, juste en quantité idéale au moment où il le fallait pour les allemands), surtout en pleine lutte giraudistes/gaullistes...

Donc les mémoires de Weygand, chef militaire respectable par ailleurs, doivent être à mon sens replacées dans leur "contexte"...

CM

*** / ***

lue 2079 fois et validée par LDG
 
décrypter

 



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes