Les larmes du crocodile ! - Au ravin du loup - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Au ravin du loup / René Mathot

 

Les larmes du crocodile ! de Francis Deleu le dimanche 11 mai 2003 à 21h22

Bonsoir,

La nuit du 24 au 25 juin 1940, Hitler et son Etat-major sont réunis au Ravin du loup. La journée a été chaude et au loin gronde un orage. L'ambiance est grave. Chacun se tient debout, l'oreille tendue. Le clairon doit bientôt sonner le "Cessez-le-feu". Parmi les hôtes du Führer: Hermann Giesler et Arno Breker; le premier est architecte, le second est sculpteur; la veille, l'un et l'autre ont accompagné Hitler lors de son voyage à Paris.
René Mathot a recueilli leurs témoignages, les seuls, à ma connaissance, qui dévoilent un aspect méconnu du dictateur.

Hermann Giesler:

*** (...) Quand à minuit le son des trompettes sonnant "Cessez-le-feu" nous parvint avec un large écho, tous étaient debout dans la lumière vacillante des bougies. Adolf Hitler se tenait debout, tourné vers nous, devant la fenêtre ouverte. Au garde-à-vous en silence même après la fin de la sonnerie; je voyais un mouvement de bras d'Adolf Hitler, la main sur le coeur. J'ai compris ce geste comme ceci: il rendait hommage aux morts. Après quelques instants, qui lui était nécessaires pour se maîtriser, il se tourna, salua en silence avec le bras - je vis des larmes dans ses yeux - puis il quitta le "Kasino" (1). ***

Arno Breker:

*** A minuit précise, l'appel du clairon. Le silence se fit parmi nous, étrange. Nous suivions, attentifs, le rythme du signal qui n'était compréhensible qu'aux militaires.
Couvre-feu!... me souffla mon voisin. Le maréchal Keitel se leva et fit une courte allocution. Il leva son verre et renouvela par trois fois un vivat en l'honneur du Führer, commandant suprême des armées... De nouveau, le silence. Le léger tintement des verres entrecho­qués était seul perceptible. Hitler resta assis, jeta un regard plus in­dulgent que reconnaissant à Keitel, porta son verre à ses lèvres par politesse et le reposa sans avoir bu une seule gorgée. II sembla se replier sur lui-même, la tête penchée, comme solitai­re. Attitude que personne ne connaissait chez lui. Une grande émo­tion sembla l'envahir. Au loin un dernier roulement. U n éclair illumi­na son visage. Des larmes brillaient dans ses yeux.
Ce fut une lourde responsabilité... Sur cette phrase, il se leva et sortit en silence. Nous le suivîmes à distance et regagnâmes nos quartiers. ***

Bien cordialement,
Francis.

(1) Le "Kasino", jouxtant le bunker, était le nom du baraquement qui faisait office de mess pour Hitler et ses invités.

*** / ***

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes