il a dit à Rémy qu'il fallait que la France ait deux cordes à son arc, en 1940 : lui pour le cas où l'Angleterre gagne la guerre et Pétain ,pour le cas contraire.
Vous chercheriez vainement une telle phrase dans un discours public du Général, dans ses mémoires, etc.
Pas de problème pour Michel Boisbouvier, il suffit d'une phrase allant dans son sens et elle devient sacrée. La critique des sources, qu'il connaît par ailleurs, n'est bonne que pour ce qui contredit sa thèse.
Le malheur c'est que dans ce genre de cas elle pose une question simple : la personnalité de ce témoin unique d'une phrase unique est-elle de nature à expliquer
1 qu'on n'ait fait qu'à lui une telle confidence ?
2 qu'il aurait pu l'inventer de toutes pièces ou au moins l'embellir, l'équarrir, la polir et la débarrasser de ses nuances ?
Or Rémy était pétainiste : diantre, y aurait-il un rapport ?
Quant à de Gaulle, il l'a dit tant et plus dans les années 50 à propos de la crise algérienne : beaucoup de gens qui sont venus me voir me prêtent des positions, mais si on veut vraiment connaître ce que je pense on attendra que je m'exprime. |