Après une recherche rapide, je n’ai rien trouvé au sujet d’éventuelles représailles à la suite de l’évasion de Raymond Aubrac le 21 octobre 1943, laquelle a coûté la vie à quatre soldats allemands (un chauffeur, un aide-chauffeur et deux gardes).
En fait, il est fort possible qu'il n'y ait pas eu de représailles, en tout cas d'exécution d'otages. En effet, dès janvier 1942, la politique des otages se révélant inefficace, voire contre-productive, les déportations vont se substituer progressivement aux exécutions en représailles aux attentats.
Le texte suivant (

) montre qu'en octobre 1943, ces exécutions de représailles sont ordonnées exceptionnellement à la suite d'un attentat contre un personnage important :
Mais ces représailles n'arrêtent pas les attentats contre les forces d'occupation. Elles sonnent même comme l'échec de tout un dispositif répressif basé sur la prise et l'exécution d'otages. De plus en plus condamné par la population, celui-ci risque par ailleurs de gêner la réquisition des travailleurs prévue par la nouvelle loi française du 4 septembre 1942. La fusillade envisagée pour le 15 octobre est ainsi repoussée, puis ajournée. […] en octobre 1943, lorsque exceptionnellement [les autorités allemandes] décident l'exécution de 50 otages en représailles de l'attentat qui coûte la vie à Julius Ritter, le responsable allemand du service de la main-d'∫œuvre en France et représentant de Fritz Sauckel, ce sont des détenus de Romainville qui sont choisis.
Cela dit, dans son livre
La nuit sans ombre, Alban Vistel, chef régional de la Résistance à Lyon, précise page 312 dans une note en bas de page : « Parmi les douze hommes qui réalisèrent cet exploit, Chevalier et Paupier furent plus tard fusillés, Toro sera tué au combat, Limasset et Millet mourront en déportation. »