Je n'ai pas l'impression que le calcul de Nicolas Werth prenne en compte les prisonniers de guerre allemands et axistes morts en captivité.

Une étude récente établit à 363.343 le nombre de décès de prisonniers de guerre allemands enregistrés par les Soviétiques (Rüdiger Overmans, Deutsche militärische Verluste im Zweiten Weltkrieg, Oldenburg Verlag, 2000, p. 336). L'historien Stefan Karner, spécialiste de l'administration des camps de prisonniers en U.R.S.S. (le GUPVI) estime pour sa part à plus de 400.000 le nombre de prisonniers de guerre allemands morts en captivité en Union soviétique (Archipel GUPVI. Kriegsgefangenschaft und Internierung in der Sowjetunion 1941-1956, Oldenburg Verlag, 1995, p. 235).

Selon Overmans, cependant, il y aurait éventuellement lieu d'ajouter à ces bilans mortuaires formellement établis le chiffre de 700.000 soldats allemands portés disparus sur le Front de l'Est (op. cit., p. 289), ce qui aboutirait à plus d'un million de prisonniers de guerre allemands n'ayant pas survécu, de 1941 à 1956.