Bonjour,

L'Histoire : une histoire périlleuse pour paraphraser le titre d'un ouvrage de Laurent Douzou, La Résistance française: une histoire périlleuse.

Quelques phrases à méditer, à faire sourire, à faire rugir .....

Priorité à Laurent Douzou qui dans sa conclusion du livre cité ci-dessus (p.286)

Il serait bon que l'éloignement qui résulte de l'écoulement du temps permette de privilégier l'effort de compréhension d'une réalité complexe et difficilement intelligible sans que les passions obscurcissent notre regard : "Car l'histoire ne présente pas aux hommes une collection de faits isolés. Elle organise ces faits. Elle les explique, et donc pour les expliquer elle en fait des séries à qui elle prête pas une égale attention. Car, quelle le veuille ou non, c'est en fonction de ses besoins présents qu'elle récolte systématiquement, puis qu'elle classe et groupe les faits passés. C'est en fonction de la vie qu'elle interroge la mort" (citation de Lucien Febvre, Combats pour l'Histoire)

Henry Rousso, Vichy - L'événement, la mémoire et l'histoire (p.708) où l'auteur compare le principe juridique de l'autorité de la chose jugée - Res judicata pro veritate habetur" (ce qui est jugé doit être tenu pour vrai) - et l'analyse historique.

L'analyse historique se confronte, elle, à de l'"inachevé" : elle questionne et questionne à nouveau inlassablement les mêmes événements, elle propose des hypothèses, elle n'a jamais clos un dossier qui peut toujours être rouvert, révisé, et plus encore complété.

Cité dans un billet de Pierre Assouline, Tony Judt, dans Après-guerre, une histoire de l'Europe depuis 1945 :

Il est plus facile aux historiens de prédire leur avenir que d'affronter le passé car le passé, lui, n'arrête pas de changer.

Bien cordialement,
Francis.