L'immeuble était "Art-Déco". Dans la cour il semblerait que les ascenseurs extérieurs aient été ajoutés après la guerre (?)
16 rue Victor Hugo, 11 rue Boissac et 27 rue Sala étaient des immeubles communicants. Dans la cour, on pouvait passer d’un immeuble à l’autre. De même il y avait 3 entrées.
Il y avait là, le siège du mouvement « France d’Abord » animé par les frères Cotton, Georges et Marcel.
Ils ont été d’ardents défenseurs de Hardy. Marcel avait dessiné le plan de sabotage des chemins de fer pour Hardy, qui faisait 6 m. de long, paraît-il.
Jean Moulin y venait pour rencontrer le colonel Schwartzfeld de « France d’Abord » et y eut même un bureau en 1942 pendant plusieurs semaines, selon « Les amis du Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation », rapporté par le fils Cotton.
Il y avait aussi les bureaux du COPA (Centre d'opération des parachutages et atterrissages), camouflé sous le nom de « société Durisol, bureau technique ».
Un jour où une perquisition paraissait imminente, les frères Cotton firent une dernière ronde pour voir si aucun papier ne traînait. Il découvrirent au milieu de la pièce une valise où se trouvaient le trésor de guerre de la zone sud, 20 millions en billets français, anglais et dollars…
Selon Cordier, le 24 mars 1943, avant son départ définitif par le train de nuit pour Paris, Jean Moulin le convoqua à 18 h. pour lui donner ses ordres ultimes, au 27 rue Sala, siège de « France d’Abord ». Pourquoi 27 rue Sala ?
L’appartement de Cordier se trouvait à moins de 100m dans la rue Sala (probablement au 25) |