Le pont Morand n’avait pas de banc en 1943 donc ni le Gestapiste Barbie ni Hardy ne pouvaient être assis sur un banc au Pont Morand. Ces 2 photos prises au début du siècle montrent qu’il n’y a pas de banc.
Dans les années 1880, le pont vétuste menace ruine et doit être limité à la circulation. Dans les années 1890, il est remplacé par un pont à structure métallique reposant sur des piles de maçonnerie. Il est long de 214,50 m, avec une chaussée de 11 m et deux trottoirs de 4,50 m.
L'arche centrale est détruite par les Allemands en 1944.
Le 3 février 1945, un pont provisoire en bois est ouvert pour permettre la circulation pendant les travaux de reconstruction du pont Morand.. Le pont définitif est rouvert le 3 avril 1948
Il est démoli à son tour en 1974 dans le cadre des travaux du métro. En 1976 le pont actuel en béton précontraint long de 187 m est inauguré.
Seul Gaston Defferre sous-entend « qu’au pont Morand » veut dire « près du pond Morand » :
« Il est exact, écrit Defferre, que la veille de l’arrestation de Jean Moulin à Caluire, j’ai rencontré Aubry au pont Morand…nous avons commencé à marcher le long des quais du Rhône sur la rive gauche et en passant dans un square nous avons vu Hardy. Il y avait à coté de lui un homme que je ne connaissais pas qui lisait un journal…lorsque nous sommes arrivés à hauteur de Hardy, Aubry s’est arrêté pour lui parler … voyant Hardy avec quelqu’un que je ne connaissais pas, je me suis éloigné. Au bout d’un moment Aubry m’a rejoint et m’a dit qu’il venait de parler avec Hardy. »
Ce personnage, on ne le saura que plus tard était Klaus Barbie.
La scène se passait selon la description de Defferre, dans le petit parc public place du maréchal Lyautey au bout du pont Morand.
Si les résistants étaient imprudents, ils n’étaient pas assez inconscients pour se donner rendez-vous sur un pont qui était toujours surveillé. |