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A livre ouvert ... / les contributeurs de "Livres de Guerre"

 

Le maquis de l'esprit de Claire GRUBE le vendredi 26 juin 2009 à 22h24



Grüß Gott !


Nous apprenons comment des poètes, des écrivains, des intellectuels, pendant l’occupation allemande, deviennent des grands résistants. Ils écrivent des livres, des journaux, des tracts.
Les guerriers germaniques tremblent alors comme des feuilles.


Lisons :


Discours de M. Jean-Louis Debré, Président de l'Assemblée nationale / 18/12/2003 / Internet (extrait) :

Colloque « Résistance de l'Esprit » organisé par la Fondation de la Résistance et l'Association "Mémoire et Espoirs de la Résistance"

« C'est parce que des esprits se sont élevés pour contester la vérité officielle, le discours à la fois lénifiant et totalitaire, diffusé à longueur de temps sur les ondes de la collaboration, que la résistance fut possible. »

« Ce sursaut de l'esprit prit toutes les formes possibles et imaginables. Il y eut, bien sûr, les grands actes politiques que furent l'appel du 18 juin du Général de Gaulle ou les premiers tracts d'Edmond Michelet. Il y eut aussi les grands romans résistants signés Bernanos ou Mauriac, et bien sûr l'inoubliable « Silence de la mer » de Jean Vercors. Sans oublier le chant des partisans écrit à Londres par Joseph Kessel et Maurice Druon.“

« Mais, parallèlement, fleurirent tout au long de la guerre mille manières de s'élever contre l'oppression. De l'information clandestine, orale ou écrite, à l'impression de faux-papiers, en passant par l'affichage sauvage, tous les moyens étaient bons pour affirmer sa rébellion contre l'occupant, sa résistance au régime en place.“


Occupation allemande et résistance intellectuelle / Pierre Seghers se souvient / Cornelsen-Velhagen & Klasing / 1982 :

« …dans la Résistance francaise la contribution de la résistance intellectuelle fut considérable, et la poésie devint, dans ce mouvement d’opposition, avec les moyens et le langage qui lui sont propres, la voix d’un non catégorique opposé à l’idéologie fasciste et au régime de Vichy. »

« … quand Aragon publie dans ma revue La rime en 1940, le censeur, en lisant le titre, s’est dit : « Bon, c’est un article de poète sur la poésie, il n’y a rien la-dedans. » et, au contraire,
il y avait beaucoup. »


Lettres européennes / Histoire de la littérature européenne / Internet (extrait) :

« De nombreux écrivains francais participent à la lutte contre l’occupation allemande, comme le groupe des surréalistes réunis autour d’Eluard, qui publie en 1942 « Poésie et vérités », un recueil de seize poèmes que les avions alliés lancent au-dessus de la France occupée. »


Jean Paulhan / Académie francaise.fr / immortels / Internet (extrait) :

« Sa liberté d’esprit, son goût de l’indépendance, et surtout son amour de la Patrie ne pouvant s’accommoder de l’Occupation, Jean Paulhan, entré dans la clandestinité, collabora à Résistance, fonda, en 1941, avec Jacques Decour Les Lettres françaises (quelques feuilles ronéotypées), et participa à la fondation des Éditions de Minuit, avec Vercors, en 1942. Il fut ainsi de ceux qui, durant les années noires, sauvèrent l’honneur de notre littérature. »


Pierre Emmanuel / Wikipedia / Internet (extrait) :

« Réfugié dans la Drôme pendant l'Occupation, il poursuivit ses activités d'enseignant et participa à la Résistance, et écrivit : Jours de Colère, Combat avec les Défenseurs, La Liberté guide nos pas. »


Jean Guéhenno / Amis de Guehenno / Internet (extrait) :

« Pendant l’Occupation, il s’engage dans la Résistance intellectuelle. Il est un des membres fondateurs du Comité National des Écrivains, (l’une des principales instances de la Résistance intellectuelle), des Lettres Françaises (publication née dans la clandestinité sous l’égide d’un mouvement de résistance à l’Occupation d’origine communiste, créé en mai 1941 sous le nom de Front national), avec Jean Paulhan, Jacques Decour, Jean Blanzat, Edith Thomas. Sous le pseudonyme de Cévennes il publie un ouvrage clandestin aux Éditions de Minuit : Dans la prison. Contrairement à la très grande majorité des écrivains de l’époque, il a toujours refusé de publier en se soumettant à la censure de l’occupant. Pendant cette longue et pénible période de silence, il entame une biographie de Jean-Jacques Rousseau.

Le 31 mars 1947, il est médaillé de la Résistance. »


Francine de Martinoir / La littérature occupée / Les années de guerre 1939-1945 / Hatier / 1995 :

« Les écrivains vont s’engager dans les rangs de la résistance en ordre dispersé, il s’en trouvera pour voler au secours de la victoire en août 1944. »

« Comment aurais-je pu imaginer, lorsque Sartre et Beauvoir dans les années cinquante parlaient d’engagement et d’alibi, ce mot de flic, qu’ils avaient été, en fait de Résistance, les ouvriers de la onzième heure ? »


Gilles et Jean-Robert Ragache / Des écrivains et des artistes sous l’Occupation / Hachette / 1988 :

« Au moment même où maquisards et miliciens s’affrontent durement dans la région, Simone de Beauvoir a bien des soucis: « J’eus des déboires, la méthode française avait changé, les moniteurs interdisaient catégoriquement l’usage du Stem; il fallait tout apprendre à neuf et je peinai dur: je donnerais le prix Renaudot pour savoir le christiana aval, écrivis-je à Sartre. Je m’amusais tout de même beaucoup et je mangeais. »


Philomag.com / Phrase choc / Sartre / Anne-Sophie Moreau / Internet (extrait) :

« Les Mouches sont une exaltation de l'insoumission et Huis clos, une injure à la conception vichyssoise des bonnes mœurs ; dès 1941, en compagnie de Maurice Merleau-Ponty et de Simone de Beauvoir, il a créé Socialisme et liberté, un groupe de résistance intellectuelle au nazisme; il a sillonné la France à bicyclette pour distribuer des tracts. »

« S'il n'a pas pris les armes à l'instar d'un Jean Cavaillès ou d'un Georges Canguilhem, il a toujours vu dans le régime de Pétain un ennemi à combattre. Son morceau de bravoure n'est d'ailleurs peut-être pas à chercher du côté de l'action. À l'heure du triomphe du totalitarisme nazi en Europe, la parution de L'Être et le Néant, une oeuvre aussi ambitieuse, affirmant la valeur de l'existence et l'expérience de la liberté, est à elle seule remarquable. »


L’Express 28-02-2005 / Sartre-Aron / Jean-Claude Casanova / Michel Contat / Internet (extraits):

Michel Contat :

« Sartre n’a pas fait le choix de Londres car il est, rappelons-le, prisonnier de guerre et quand il rentre de captivité en avril 1941, il essaie de mettre sur pied un mouvement de résistance à Paris avec des jeunes qu’il connaît ...»

Jean-Claude Casanova :

« Si la résistance consiste à discuter dans un café, alors il y a eu beaucoup de résistants en France! Et si elle consiste à écrire dans des journaux, comme Comoedia, qui ne sont pas loin de la collaboration, ou à faire des pièces de théâtre devant des parterres d’officiers allemands, c’est une résistance qui ne présente pas de risques considérables, comparés à ceux pris par un autre ancien de Normale, Jean Cavaillès, qui sera fusillé. »


Canal Académie / Malraux : épidémiologie d’une légende par Olivier Todd / Internet (extrait) :

« Communication de l’écrivain Olivier Todd prononcée en séance publique devant l’Académie des sciences morales et politiques- le lundi 3 novembre 2003. »

« En vérité, on le sait, Malraux a refusé pendant des années de participer à la résistance en disant : " Vous n’avez pas d’armes et vous n’avez pas de chars. " En fait, Malraux est arrivé en soi-disant résistance en décembre 1942 à Saint-Chamant. Il s’y est installé et a vécu une vie tout à fait normale. Le courrier arrivait à son nom, les cartes d’alimentation étaient à son nom. Il se comportait comme un citoyen français de Vichy. J’entends par là qu’il a monté la garde dans un transformateur à Saint-Chamant - contre d’éventuels résistants qui auraient pu le saboter. Malraux ne se cachait pas, tout le monde le connaissait et il y a encore à Saint-Chamant des témoins qui l’ont connu et qui se souviennent de ses goûts en matière d’alcool ou encore des légumes qu’il aimait. Il était très occupé, ce qui était parfaitement son droit, car il était en train d’écrire les 2600 pages de son ouvrage sur Lawrence d’Arabie. À chacun son occupation. Sartre n’était pas dans un char pour prendre la place de la Concorde; Malraux n’était pas à Saint-Chamant pour faire de la résistance. »


Alalettre.com / le site littéraire / Internet (extrait) :

« À la différence d'un René Char, qui prend le maquis et ne publiera qu'après la guerre ses Feuillets d'Hypnos, Aragon croit possible de mener le combat avec ses propres armes : la poésie. Ce recueil évoque aussi les malheurs de la guerre et se veut une contribution poétique à la Résistance: l'hymne à l'amour est aussi hymne à la France, à travers sa poésie. »


Le journal : la Drôme en armes / Jean Albertini / Internet (extrait) :

« La Drôme en armes a été créé par Louis Aragon et Elsa Triolet à Saint-Donat. Cinq numéros ont été édités. Le premier, daté du - 10 juin 1944 -, est écrit de la main d'Elsa, a été tiré à Saint-Donat, sur un nardigraphe. Les autres ont été tirés à l'imprimerie Gerin à Saint-Donat et sont datés du 10 juillet, 1er août, 26 août et 5 septembre 1944. »

« Jean Albertini nous livre la première étude de ce journal dont Yves Farge avait dit que c'était le meilleur journal de la Résistance. »


Terresdecrivains.com / Marguerite DURAS à Paris / Le jeudi 14 août 2003 / Internet (extrait) :

« Dix ans après son arrivée en France pour poursuivre ses études de droit, elle emménage en avril 1942 avec Robert Antelme, son mari, au troisième étage (sur la rue) du 5 rue Saint-Benoît. Jusqu’à sa mort le 3 mars 1996, elle loue cet appartement situé idéalement entre le Café de Flore et Les Deux Magots. Cet appartement devient dès les premiers mois une base de la Résistance parisienne à l’occupant nazi. Dionys Mascolo, un nouveau venu, prend peu à peu une place croissante dans la vie de la maison et de Marguerite. Dans le "groupe de la rue Saint-Benoît", on débat de philosophie, de communisme, d’écriture et d’engagement. »


L’héritage de la résistance dans la création littéraire / memoresist.org / Internet (extrait) :

„La création littéraire issue de la Résistance est une littérature d'hommes libres. Dans cette seconde guerre mondiale, qui fut aussi une guerre de mots, cette littérature fut une lueur d'espoir. Une lueur dans la nuit de l'occupation. Mais une lueur aussi pour nous aider à définir la vraie nature de l'Homme.“

« Aussi n'est-il pas étonnant que la littérature, que l'écriture ait tenu une si grande place. »

« Dans l'éditorial qu'il écrit le 20 juin 1940 pour le numéro 10 de sa revue Fontaine et qu'il intitule "nous ne sommes pas vaincus", Max Pol Fouchet écrit : "nous ne sommes vaincus qu'au militaire. Mais au spirituel nous sommes toujours victorieux"“


Curiospher.tv / Le Silence de la Mer / ressources / 20 février 1942 / Olivier Wieviorka / Internet ( extrait) :

« L'ouvrage connut au départ un grand succès. Certes, le tirage initial, en France occupée, fut assez limité : 350 à 400 exemplaires. Mais le livre fut copié et recopié et eut sans doute, au final, une assez large diffusion. »

« Il fut surtout très prisé à l'étranger. A Londres, le journal la Marseillaise le reprit en feuilleton, entre le 31 janvier et le 4 avril 1943. Le Silence fut évoqué à la BBC et fut traduit dans diverses langues étrangères. »

« Mais son statut ne tarda pas à changer. Incarnant en 1942 l'exemple même de la Résistance, il subit, en 1943 et en 1944, de violentes critiques, notamment de la part des communistes. A l'heure où le peuple devait prendre les armes, disaient-ils, le livre faisait l'éloge de la passivité et du pacifisme. Il apparaissait, dès lors, comme une provocation politique. »

« Ce livre permet de réfléchir à la notion de résistance civile et ce sous deux aspects. Il appelle tout d'abord les Français à se montrer distants à l'égard de l'occupant, une attitude qui ne fut pas toujours observée par la population qui put parfois « s'accommoder » de la présence allemande. Il ouvrait également une voie aux artistes : le choix ne se résumait plus à une alternative simple : publier sous la botte ou se taire. Il était possible de résister, en écrivant et en publiant. En d'autres termes, une « résistance civile », ou si l'on préfère une opposition refusant d'employer pour arme la violence politique était possible. »

« De fait, plusieurs auteurs acceptèrent de publier, à la suite de Vercors, aux éditions de Minuit, à commencer par François Mauriac (sous le pseudonyme de Forez). Une fois engagés dans cette voie, tous refusèrent d'être édités au grand jour avant la libération. Ainsi Minuit les avait poussés à un engagement résistant auquel ils n'auraient, sinon, peut-être pas souscrit. »

« Mais gagne-t-on les guerres par le silence de la mer ? La question reste posée. Il est clair, toutefois, qu'à l'aube du débarquement, le livre de Vercors apparut décalé au vu des urgences du moment, ce qui lui valut certaines critiques. L'heure, il est vrai, n'était plus à la plume mais plutôt aux fusils. »


René Char / Chantiers.org / Internet (extrait) :

« Mes raisons me sont dictées en partie par l’assez incroyable et détestable exhibitionnisme dont font preuve depuis le mois de juin 1940 trop d’intellectuels. (...) Certes, il faut écrire des poèmes, tracer avec de l’encre silencieuse la fureur et les sanglots de notre humeur mortelle, mais tout ne doit pas se borner là. Ce serait dérisoirement insuffisant. »


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La poésie, en temps de guerre, à quoi ça rime ?



Claire GRUBE



Mü. 26. Juni 2009
Beitrag N° 17

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