Une des choses étonnantes de ce livre, ce sont les dialogues entre Jean Moulin et ses contacts. Dialogues reconstitués évidemment, mais à partir de quoi ?
Daniel Cordier a évidemment toute la documentation possible et de temps en temps il y fait référence, mais on a l'impression que la plupart de ce qu'il dit vient de sa mémoire.
Pendant la première partie de son histoire de Français Libre, il a tenu un journal, mais ensuite, bien évidemment, il ne notait plus rien.
Donc face à ses contradicteurs, qui disposent des mêmes documents que lui et essayent me semble-t-il de les distordre, il a sa mémoire qui elle me semble cohérente, mais qui bien sûr peut être mise en doute. Toutefois fallait-il qu'il nous prive de cette mémoire ?
Et la particularité de Daniel Cordier n'est-elle pas une mémoire exceptionelle ? Il y fait allusion de temps en temps et du coup je m'interroge.
Du fait de cette qualité, les successeurs du BCRA n'auraient-ils pas gardé Cordier à leur service, lui fournissant après guerre les fonds nécessaires pour se monter un couverture lui permettant de voyager beaucoup ? Et puis, une fois l'heure de la retraite sonnée, cette couverture aurait été restituée à l'Etat, ni vu ni connu ...
Etrange ce Monsieur Cordier, quand même.
Jacques |