Tiens, un AMX 30 ! C'était le char (encore version A1) qui équipait mon régiment, le 12e
cuir, lorsque j'ai "fait" mon service militaire en Allemagne en 1978/1979. Souvenirs, souvenirs...
Je peux bien le dire maintenant (plus de secret militaire) : le 12e régiment de cuirassiers, l'un des deux régiments de chars de bataille de la 3e division blindée du 2e corps d'armée des Forces françaises en Allemagne (F.F.A.), était stationné, avec le 54e régiment d'artillerie (aussi de la 3e D.B.), au quartier Turenne (voir la photo sur ma page) à Müllheim en Forêt-Noire (Schwarzwald) dans le Bade-Wurtemberg (avec un "t" en français - Baden-Württemberg en allemand !), un peu au-dessous de Freiburg im Bresgau...
Comme je l'écris sur l'une des pages de mon site (

),
je faisais partie du B.P.S.R. à l'E.C.S. où j'étais surtout responsable du journal régimentaire (
Dauphin-Cavalerie) et j'ai, entre autres aventures (!), effectué un séjour d'une semaine à Berlin en 1979 (ville vraiment
électrique à l'Ouest à cause du Mur), la seule fois où j'ai fait le mur (!), puisque, avec mon groupe, j'ai passé une journée officielle à Berlin-Est (en uniforme français !). C'est là que, lors de la visite programmée d'un grand cimetière militaire où de jeunes couples venaient faire leurs photos de mariage (!), des responsables communistes (en civil) de l'Allemagne de l'Est m'ont donné un magnifique exemple de langage à double sens en disant : "Est-ce qu'on vous a expliqué tout ce que les Russes ont fait pour nous ?"
Souvenirs, souvenirs...
Juste un autre (je ne parlerai pas des Allemandes !). Lors du franchissement de la frontière de l'Est, notre train militaire, sur voie spéciale dans les gares, entre deux clôtures grillagées, gardée par des soldats, était inspecté au-dessous avec des miroirs au bout de perches... Dans le compartiment, les copains gesticulaient avec des bouteilles de coca-cola en face d'un jeune garde raide comme un piquet sur la voie. Au bout d'un moment, celui-ci a regardé à droite, puis à gauche, comme pour vérifier qu'aucun chef ne le voyait, puis, contre toute attente, a souri et nous a adressé un petit signe amical de la main ! C'était sans doute un des signes marquant le début de la fin de l'empire soviétique !