Les conventions et le Grand Etat-major allemand - La Violence de guerre : 1914-1945 - forum "Livres de guerre"
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La Violence de guerre : 1914-1945 / Collectif

En réponse à
-1Conventions internationales de Francis Deleu

Les conventions et le Grand Etat-major allemand de Francis Deleu le vendredi 10 avril 2009 à 17h14

Bonsoir,

Alors que les plénipotentiaires allemands avaient signés les Conventions internationales posant les droits de la guerre qui tendent à "humaniser" les conflits armés, le Grand Etat-major allemand publiait un texte sur les théories de guerre visant à fouler du pied le droit international. Déjà en 1894, un article constate que les militaires allemands rejettent, notamment, l'interdiction de bombarder de villes sans avertissement.

Une table ronde réunissant de Annie Deperchin, Gard Hankel, Stephen Launay, Farid Lekéal et Eric Thiers autour du thème "Normes juridiques et violence de guerre" propose quelques précisions.
Extrait :
... les théoriciens allemands n'acceptent pas, par exemple, la proscription des bombardements des villes sans avertissement. La critique virulente du texte du Grand état-major allemand de 1902 met en place les éléments qui serviront de fondements à l'essentiel de la propagande de guerre dès l'été 1914. Dans ce document, le Grand état-major met en garde ses officiers contre les tendances humanitaires du XIXe siècle et, pour lui, la véritable humanité consiste souvent à frapper durement, sans ménagement, l'ennemi pour que la guerre dure le moins longtemps possible. L'Allemagne justifierait également, à travers ce texte, les représailles contre les populations civiles par la nécessité de réprimer les actions menées par les francs-tireurs. On retrouve ici, comme l'a montré Alan Kralner, l'empreinte de la guerre de 1870 dans les esprits allemands et la construction de l'image de l'ennemi invisible. L'Allemagne semble rejeter en bloc le socle du droit international de la guerre: la prohibition des bombardements des villes et des monuments publics, la limitation stricte des représailles, le respect de la neutralité des États... De même, ce pays est présenté comme refusant l'idée du recours à l'arbitrage obligatoire. Cette critique forte de la doctrine allemande de la guerre se nuance pourtant à partir de 1907, lorsque - coup de théâtre - le gouvernement de Guillaume II prend l'initiative, à l'occasion de la seconde conférence de La Haye, de proposer d'instituer des sanctions en cas de violation des stipulations des conventions relatives au droit de la guerre. Dès lors les commentateurs font preuve de plus de circonspection à l'égard de l'Allemagne en distinguant les positions de l'état-major, plus belliqueuses, et celles de la diplomatie du Reich. (...) En 1914, les nuances ne seront plus de mises et les critiques réservées à l'état-major prussien vaudront pour l'Allemagne toute entière.
Bien cordialement,
Francis.

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