Hetzer aurait été le surnom de ce chasseur de chars allemand conçu dans l’urgence mais bénéficiant de l’excellence d’une mécanique tchèque datant pourtant d’avant-guerre.
L’engin est souvent présenté comme un Jagdpanzer abouti. En réalité, il ne s’agit que d’un automoteur simplifié à l’extrême du fait des difficultés de l’industrie de guerre du Reich. Le Jagdpanzer 38(t) n’est ni plus ni moins qu’un engin produit à un moment du conflit où les chaînes d’assemblage allemandes surchargées et sans cesse bombardées ne peuvent plus répondre à la demande d’une Wehrmacht confrontée à une marée blindée soviétique de plus en plus puissante.

Face aux T-72 irakiens, la fiabilité, la capacité de survie au combat, la puissance de feu et la mobilité du Main Battle Tank M1 ont clairement été démontrées durant la guerre du Golfe de 1991. Pourtant, la supériorité des chars américains sur leurs adversaires soviétiques était inexistante à la fin des années 70. La guerre du Vietnam ayant englouti les budgets du Department of Defense, le développement des chars de seconde génération avait purement et simplement été négligé. Tout au plus l’US Army s’était-elle contentée d’améliorer la série des « Patton », dont la conception remontait au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le déficit qualitatif allant croissant vis à vis du pacte de Varsovie, il étant grand temps pour Washington de réagir… en s’adressant aux Allemands !

Le Panther Ausf. D est conceptuellement un engin révolutionnaire. Il souffre cependant d’une série de défauts inhérents à la rapidité avec laquelle l’Allemagne décide de le produire. Si le Panther Ausf. A apporte quelques corrections à ces « maladies de jeunesse », c’est l’Ausf. G qui représente l’engin le plus « mature » de la série. Dans cette seconde et dernière partie de notre diptyque consacré au Panzer V, nous allons passer en revue toutes les versions spéciales du char ainsi que les véhicules et les accessoires de combat développés par le III. Reich à la fin de la guerre. Ces engins font non seulement preuve d’une avance technologique indéniable mais annoncent aussi l’avènement des chars modernes. Le Panther peut-être considéré comme le premier des Main Battle Tanks actuels. L’Ausf. G est déjà très en avance sur son époque, alors que dire des versions ultimes qui, si elles avaient pu être produites en grand nombre, auraient une fois de plus créé la surprise sur le champ de bataille !

La Flak sur voie ferrée (E-Flak, ou DCA-VF en français) n’a pas suscité beaucoup d’articles ou de livres. Votre auteur avait publié dans les numéros 63 et 64 de 39-45 Magazine (éditions Heimdal) un article à ce sujet et un certain nombre d’ouvrages ont été publiés, dont nous donnons une liste en bibliographie. Nous proposons ici de documenter un wagon particulier, discret mais présent dans tous les convois, en nous appuyant sur les photos de vétérans de notre collection.

La Kübelwagen est la version militarisée d’une voiture populaire, la Volkswagen voulue par le Chancelier du Reich. Développée à partir de la mécanique de la célèbre « coccinelle », la Kübelwagen va rapidement devenir le véhicule de liaison privilégié de l’Armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Mécaniquement parlant, cet engin est aussi l’un des grands chefs d’oeuvre d’un ingénieur de génie, Ferdinand Porsche, qui doit, à l’origine, construire une voiture dont le prix est accessible à la classe moyenne d’une Allemagne en pleine renaissance.

Lorsqu’un bureau d’études se charge de concevoir la tourelle d’un char, il se heurte à une somme de difficultés techniques car beaucoup de choses doivent être prises en compte. La protection balistique, la possibilité d’intégrer un armement puissant, l’ergonomie et l’organisation interne de l’habitacle, sont les principaux sujets de réflexion des concepteurs. Cependant, d’autres éléments viennent également influencer les règles d’ingénierie, tels que par exemple les gabarits ferroviaires. La solution parfaite n’existant pas, la réussite réside dans la recherche du meilleur compromis entre ces différentes contingences.

Les chars moyens forment l’ossature des divisions cuirassées des différents protagonistes de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, les forces allemandes comptent sur le Panzerkampfwagen IV tandis que les troupes américaines font confiance au M4 Sherman.