2 ou 3 clics vous auraient permi de constater que M. Henon est reelement en detresse.

Mais je n'en doute pas, je pense seulement qu'il y a des millions de personnes en détresse dans le monde et je crains que le fait d'essayer d'aider un seul inconnu ne fasse pas avancer le problème des autres et je dirais même au contraire. En donnant au public l'occasion de résoudre un problème particulier, on leur fait oublier que le problème reste entier pour tous les autres dans le même cas.

Mais je ne vous reproche pas ce que vous faites. C'est sympatique tant que ça ne devient pas obligatoire.

Quand j'étais gamin, ma grand même m'avait raconté que, quand elle était à l'école des soeurs, celles ci leur demandaient d'apporter le papier de chocolat qui enveloppait les petites tablettes de l'époque, pour le revendre et venir en aide aux "petits Chinois". Elle en concluait qu'on s'était bien moqué d'elle.

J'ai mis longtemps à comprendre. Je trouvais moi que c'était une bonne idée que d'aider les "petits Chinois" avec du papier à chocolat. Ca ne coûte rien et on aide, c'est sympa. Et puis maintenant, quand en zapant, je vois un Julien Courbet, ou quand j'entends parler de "pièces jaunes" je me dis que ma grand mère avait tout compris à la façon dont on essaye d'endormir le peuple.

La solidarité, elle doit s'exprimer de personne à personne dans un cercle proche. Mais quand le cercle s'élargit, elle ne doit plus concerner des personnes mais des catégories. Sinon, ce n'est plus de la solidarité c'est du loto. "Votre nom a eu la chance d'être tiré au hasard, vous allez recevoir des milliers de lettres d'encouragement" (si en plus elles sont écrites sur du papier à chocolat recyclé, ça serait merveilleux, non ?)

Amicalement
Jacques

PS : mon grand père, lui, gazé en 1917 (il en est mort en 1943), il militait dans une association de blessés de guerre. Et ma mère, veuve en 1954, elle militait, entre autres, dans une association de veuves civiles.