Bonsoir,
Mentionnons un site très complet consacré aux Sonderkommandos :
Rappelons simplement que les déportés "sélectionnés" pour accomplir leur terrible besogne étaient eux aussi promis à une mort certaine.
Les quelques rares survivants, comme Shlomo Venezia, ne commenceront à témoigner que fort tard:
***(...) témoigner représente un sacrifice énorme. Ca ranime une souffrance lancinante qui ne me quitte jamais. Tout va bien et, tout d'un coup, je me sens désespéré. Dès que je ressens un peu de joie, quelque chose en moi se bloque immédiatement. C'est comme une tare intérieure; je l'appelle la "maladie des survivants". Ce n'est pas le typhus, la tuberculose ou les autres maladies qu'on aurait pu attraper. C'est une maladie qui nous ronge de l'intérieur et qui détruit tout sentiment de joie. Je la traîne depuis ce temps de souffrance dans le camp. Cette maladie ne me laisse jamais un moment de joie ou d'insouciance, c'est une humeur qui en permanence érode mes forces. ***
Sur le site "sonderkommando", le reportage d'une visite de Shlomo Venezia au Mémorial de la Shoah à Paris :
Bien cordialement,
Francis.