Pourquoi ce livre ? - GUERRE SECRETE en pays neutre - forum "Livres de guerre"
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GUERRE SECRETE en pays neutre / Otto Pünter alias "PAKBO"

 

Pourquoi ce livre ? de Christian Favre le samedi 26 juillet 2008 à 12h19

C'est le titre de l'introduction du livre par l'auteur Otto Pünter, la voici:

Pourquoi ce livre?

On ne devrait pas publier de livres sur les services secrets, car ils cessent alors de l'être. Comme il s'en écrit néanmoins, le public n'ignore plus, ou croit ne plus ignorer grand-chose des prétendus secrets des différents services de renseignements qui, au cours de la deuxième guerre mondiale, ont fonctionné en Suisse comme ailleurs. On peut admettre d'autre part que ce qui était confidentiel et secret pendant la lutte contre la domination nazie appartient désormais à l'Histoire, et devrait être rendu accessible au public.
Or, parmi les ouvrages récents consacrés à l'action des services de renseignements alliés, plusieurs ont mis en question, voire contesté la politique de neutralité de la Suisse, sous prétexte que ces services ont agi contre le «Troisième Reich» à partir du territoire helvétique. C'est ce qui m'amène à sortir d'une réserve observée des années durant, afin de rectifier ici ce qui a été prétendu et publié à l'étranger au sujet de ces activités souterraines, et de les présenter sous leur vrai jour.
J'aurai à cet égard, deux objectifs principaux: tout d'abord d'expliquer les mobiles et les raisons d'agir d'un réseau de lutte antifasciste qui fut le mien, et en second lieu de démontrer que les services secrets avec lesquels il était en relations ne menaçaient pas ni ne concernaient directement la neutralité de notre pays, et qu'au demeurant leur action pendant la guerre était indirectement conforme à ses intérêts.
Sous l'influence des «révélations» de publications étrangères qui tiennent plus du roman que du document, et qui traitent des réseaux d'espionnage en Suisse, la jeune génération de notre pays a pu se faire une idée entièrement fausse de la politique de neutralité. C'est cette impression que je voudrais corriger.
Durant les temps les plus graves qu'ait jamais connus la Confédération suisse, le Conseil fédéral, de même que le commandement de l'armée, ont su tenir la promesse de neutralité nationale. Cela ne leur a pas toujours été facile. On aurait tort, cependant, de sortir de leur contexte certains événements précis et d'en tirer des conclusions, en oubliant quels dangers le pays courait alors, et d'en attribuer la responsabilité au gouvernement.
L'erreur que beaucoup ont commise, à l'étranger surtout, est de confondre deux concepts absolument distincts: d'une part la neutralité helvétique, considérée en tant qu'institution, reconnue par tous les Etats, ayant servi de statut politique sur le plan des relations extérieures de la Suisse, neutralité qui a été et reste stricte¬ment observée par le gouvernement, et, d'autre part, l'opinion moyenne du peuple suisse.
Il est évident que, pendant la deuxième guerre mondiale, devant la menace que l'impérialisme nazi faisait peser sur notre pays, la très grande majorité de la population n'était neutre, et ne pouvait l'être, ni dans ses opinions, ni dans ses sympathies, ni dans ses espoirs. Et qu'une partie de cette majorité ait également renoncé à l'être dans ses actes n'a rien d'étonnant.
Ce fut mon cas, et celui de mon groupe. Comme le titre de ce livre l'indique, c'est à une activité secrète et clandestine, et pour tout dire contraire aux lois, que je fus conduit, en toute connaissance de cause, par la profonde conscience des dangers que la menace fasciste et hitlérienne faisait courir à l'intégrité et à l'indépendance de mon pays.
Plus de vingt ans après, mon éditeur, M. Marc Payot, partage avec moi la conviction que les jeunes générations devraient être mieux informées de ce qui s'est réellement passé pendant les années de résistance aux idéologies étrangères, et notamment pendant la dernière guerre, qu'elles ne le sont par les silences officiels et par les livres romancés publiés à l'étranger. Or il se trouve que cet éditeur avait participé, dans le cadre des services suisses de contre-espionnage, dont il faisait alors partie, à certains des épisodes relatés dans ce livre. Sans nous connaître, nous étions à cette époque, en quelque sorte, des «adversaires». Aujourd'hui, notre collaboration dans la publication de ce livre nous a permis, à l'un de mieux comprendre la motivation profonde d'une action clandestine, à l'autre de reconstituer certaines pièces de puzzle qui lui manquaient, et aux deux de compléter leur information réciproque, tout en nouant des relations amicales. C'est la raison pour laquelle le lecteur trouvera de temps en temps une «note de l'éditeur», donnant ici une précision, soulignant la une divergence entre nos points de vue, ou apportant le témoignage d'un document ou d'une pièce du dossier.
Tout ce qui se lira dans ce livre est vrai. Tous les documents cités sont authentiques, et se trouvent soit en ma possession, soit entre les mains des personnes mentionnées comme détenteurs et comme sources. Toutes les conversations que je reproduis ont eu lieu, et elles sont reconstituées en toute bonne foi.
Que toutes les institutions et personnalités, officielles ou privées, qui m'ont aidé, par leurs renseignements et leurs documents, dans la rédaction de ce livre, soient assurées de ma vive gratitude. Je ne citerai qu'un nom, celui du major Hans Hausamann, de Saint¬Gall, qui, en tant que chef du «Bureau H», a bien mérité de la Patrie, dès avant, puis pendant la deuxième guerre mondiale.

Berne, septembre 1967

Otto Pünter


bien cordialement

CF

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