Sur ce discours - Piotr Grigorenko MEMOIRES - forum "Livres de guerre"
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Edition du 23 juillet 2008 à 13h23

Piotr Grigorenko MEMOIRES / Piotr Grigorenko

En réponse à -2
-1Je flaire le faux ! de françois delpla

Sur ce discours de Christian Favre le mercredi 23 juillet 2008 à 13h21

Eh bien je l'ai retrouvé dans le livre proposé par René: "Ce que savait Staline"par David E. Murphy. Voici le commentaire à la page 64:

Havas avait obtenu ce texte de son correspondant à Genève qui ne révéla jamais sa source. Il se peut que le texte même de Havas ait été purement et simplement inventé. La réaction de Staline dans la Pravda suggère néanmoins que la dépêche de Havas, qui sortait à la veille même de la guerre contre la Finlande, l'avait profondément irrité. Quant aux « propositions de paix » allemandes soutenues par l'Union soviétique, la préoccupation de Staline dans les premiers jours de septembre ne fut pas la paix, mais la rapidité de l'avance de la Wehrmacht, l'effondrement de la résistance militaire polonaise et la question de savoir si l'Armée rouge pourrait occuper la partie du territoire polonais qui lui avait été promise en Biélorussie et en Ukraine avant que les Allemands ne s’en emparent.
La question principale que pose le contenu du discours présumé du 19 août 1939 n'est pas de savoir comment Havas l'a obtenu mais s'il reflétait les pensées intimes de Staline sur la « question de la guerre et de la paix ». Je crois que c'est le cas, et mon sentiment est étayé par les commentaires que Staline fit le 7 septembre 1939 en présence de Gueorgui Dimitrov, Molotov et Andreï Jdanov, et que Dimitrov a rapportés dans son journal. Ils reflètent les déclarations contenues dans le discours du 19 août. Considérons ceci : «Une guerre oppose deux groupes capitalistes [...] pour le redécoupage du monde, pour la domination du monde. Nous ne voyons rien de mal à une bonne bagarre et à l'affaiblissement mutuel des uns et des autres. Ce serait bien que, par le fait de l'Allemagne, la position des pays capitalistes les plus riches (en particulier l'Angleterre) soit ébranlée. Nous sommes maîtres chez nous. Les communistes [...] dans l’opposition sont dans l'opposition; là, la bourgeoisie est maître. Nous pouvons manoeuvrer, dresser un camp contre l'autre pour se battre aussi férocement que possible. » Dans la suite de ses commentaires, Staline expose les raisons d'abandonner le Front populaire, explique pourquoi il a décidé de ne pas continuer les négociations avec les Français et les Anglais, et esquisse pour guider la classe ouvrière dans son combat contre « les patrons des pays capitalistes [...] qui font la guerre pour leurs propres intérêts impérialistes ». En septembre 1939, Staline ne pouvait prévoir avec quelle rapidité Hitler se rendrait maître de l’Europe occidentale, mais il s'accrochait à sa vision que l'Allemagne n'attaquerait pas l'URSS en 1941 et il n'abandonnait pas l’espoir que Hitler s'occuperait d'abord de l'Angleterre avant de lancer une telle opération.
Le 5 juin 1941 encore, il y avait des échos, dans un discours que Staline fit aux diplômés des académies militaires, de sa fascination pour la conception de Lénine de la guerre comme accoucheuse de révolutions. Dans la lignée de son discours, la direction centrale de la propagande politique de l'Armée rouge commença à travailler sur un nouveau manuel politique pour ladite armée. On y trouvait les déclarations suivantes :

***
Si, comme conséquence de la guerre, une situation se développe dans certains pays par laquelle une crise révolutionnaire mûrit et la puissance de la bourgeoisie s'en trouve affaiblie, l’URSS entrera en guerre contre le capitalisme pour aider la révolution prolétarienne. Lénine a dit : « Dès que nous serons assez forts pour écraser le capitalisme, nous l'empoignerons immédiatement par la peau du cou. »
Si l'URSS avait accompagné l'Angleterre et la France, il ne fait aucun doute que la machine militaire allemande se serait retournée contre l'Union soviétique.
La possibilité n'est pas exclue que l'URSS, dans des situations qui pourraient se développer, prenne l'initiative d'opérations militaires offensives.
Le nouveau manuel fut revu par des membres du Grand Conseil militaire le 10 juin 1941 et ces paragraphes (des pages 149, 152 et 155) furent expurgés.

***

Le 17 septembre 1939, l'Armée rouge commença à occuper les régions occidentales de Biélorussie et d'Ukraine. L'impact de cette expansion territoriale et d'autres acquisitions sera étudié dans le chapitre suivant.

*** / ***

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