L'espionnage; partie 3/4 - La Suisse et la guerre 1933 - 1945 - forum "Livres de guerre"
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Edition du 17 juillet 2008 à 15h46

La Suisse et la guerre 1933 - 1945 / Werner Rings

En réponse à -2
-1L'espionnage; partie 2/4 de Christian Favre

L'espionnage; partie 3/4 de Christian Favre le jeudi 17 juillet 2008 à 06h11

Werner Rings L'espionnage Partie 3/4

Jusqu'où peut-on lutter contre l'espionnage?

Il faut savoir que l'espionnage dirigé contre la Suisse constituait une infime partie de l'activité de cette fourmilière de services secrets pour se rendre pleinement compte des difficultés que rencontrait le service suisse de contre-espionnage. Il était pratiquement impossible de fermer cette bourse des informations qui s'était créée elle-même. On ne pouvait pas, sans provoquer de dangereuses complications diplomatiques, faire place nette dans ce champ où se rencontraient les services secrets de divers pays. Et il était impossible d'éliminer entièrement ce qui était caché dans l'ombre.
De fait, le service suisse de contre-espionnage devait se borner à ouvrir l'oeil, à veiller sans bruit à ce que les agents étrangers qui ne pratiquaient pas l'espionnage contre la Suisse respectent les lois implicites de la diplomatie, qu'ils exercent leur métier de façon discrète et ne compromettent pas véritablement un pays qui était déjà dans une situation difficile. La Suisse avait, cela va de soi, pour devoir de ne pas fournir à une puissance belligérante des informations militaires recueillies par elle-même, ce qui eût été inconciliable avec la neutralité. Mais on ne pouvait pas lui demander plus, car elle ne pouvait guère faire plus.
Groussard, alias «colonel Gilbert», décrit fort bien la situation dans laquelle il se trouvait: «Les services de renseignements helvétiques sont très bien faits. Ils savent, sans attendre, discerner le bon grain. Pendant l'occupation de la France, les autorités de l'Etat suisse ne manifestèrent leur silencieuse sympathie et leur efficace bonne volonté qu'à quelques organisations triées sur le volet. Encore ces élus devaient-ils conserver leur valeur, leur clandestinité jalouse, leur tact envers la contrée qui les accueillait en fermant les yeux. Un faux pas, et le coup de semonce ne tardait guère.» Groussard ajoute: on savait en Suisse, sans déterminer davantage sa personnalité ni son lieu de P. C., que le «colonel Gilbert» dirigeait des réseaux.
La concentration de services secrets, de centrales clandestines de renseignements et d'agents camouflés sur un très petit espace était telle que le service de contre-espionnage ne pouvait, avec la meilleure volonté, démasquer chacun. Il a pu ainsi se faire que l'un des principaux services secrets du monde ait travaillé durant des années en Suisse sans que le service de contre-espionnage en ait eu vent. Ce n'est qu'au début de la cinquième année de guerre que les stations émettrices et la centrale de renseignements entretenues à Genève par le service secret soviétique ont été découvertes fortuitement et supprimées. A première vue, cela peut paraître incompréhensible, voire suspect. Mais celui qui connaît les circonstances comprend fort bien ce qui paraît inexplicable. Depuis un quart de siècle, la Suisse n'entretenait plus de relations diplomatiques avec l'Union soviétique. Celle-ci n'avait à Berne ni une légation ni une représentation officielle qu'on aurait pu surveiller, aucun point de contact laissant deviner quelque activité d'agents. Ce service soviétique des renseignements agissait dans les couches les plus profondes de l'illégalité. Nulle part et jamais il n'apparut à la surface.
Pour ce qui concerne les trois émetteurs clandestins, il faut dire qu'il n'était pas facile de les détecter dans le brouhaha des communications radiophoniques. Le service allemand de contre-espionnage avait constaté à fin 1943 que 200 émetteurs clandestins fonctionnaient dans les seuls territoires occupés de l'Europe centrale et occidentale. Environ 150 émetteurs clandestins lançaient leurs messages au Pays-Bas, en Belgique et en France; quelques-uns étaient proches de la Suisse. Ils modifiaient quotidiennement leur indicatif, leurs longueurs d'ondes, s'inséraient arbitrairement dans les fréquences des innombrables stations de la radio commerciale, dans celles de la marine, de l'armée et de la police. Même le service radiogoniométrique de l'Allemagne, qui était pourtant doté des appareils les plus modernes, de stations mobiles, de trains, d'une escadrille d'avions, ne réussit qu'au début de 1943 à localiser à peu près las trois émetteurs «rouges» situés en Suisse romande. Ce ne fut que sur la base des recherches faites à propos du réseau d'espionnage «Rote Kapelle». On ne capta les sons des émetteurs qu'après avoir appris qu'ils existaient.


Comment furent découverts les «trois rouges»

En Suisse, c'est un lieutenant de la compagnie de radiotélégraphistes 7 du service de contre-espionnage, Maurice Treyer, qui capta par hasard, dans la nuit du 11 septembre 1943, des signaux dont la tonalité portait à croire qu'il s'agissait d'un émetteur rudimentaire situé à une assez faible distance et actionné probablement au moyen d'un courant alternatif mal filtré. Au cours de la nuit suivante, le lieutenant Treyer capta de nouveau, par hasard, des signaux provenant d'un second émetteur qui présentait les mêmes caractéristiques. De longues recherches goniométriques exécutées de nuit révélèrent que les deux émetteurs étaient installés à Genève, le premier dans une villa de luxe à la périphérie de la ville, le second dans la ville même.
Le service de contre-espionnage eut la surprise de constater que la villa meublée à la périphérie était occupée par un Genevois dont le train de vie et le revenu ne paraissaient pas en rapport avec le luxe de la maison. Le locataire, Edmond Hamel, propriétaire d'un très modeste commerce d'appareils de radio, vivait en réalité avec sa femme dans un petit appartement de ville situé au-dessus de son magasin. La police genevoise le connaissait comme membre du parti communiste.
Les recherches n'étaient pas terminées que le lieutenant Treyer, poursuivant sa quête avec passion, capta les signaux d'un troisième émetteur du même type qu'il chercha à repérer. Cet émetteur n'était pas à Genève, mais à Lausanne, comme on le constata plus tard.
Si la détection de ces trois émetteurs était surprenante, la suite des événements le fut tout autant. La sagacité du service de contre-espionnage, habitué aux succès, se trouva prise en défaut. D'après les papiers de la police, le marchand d'articles de radio paraissait être un brave artisan, un communiste bon garçon, plutôt passif et n'avait pas la carrure d'un espion. Il semblait très probable qu'on avait affaire à l'innocent emploi d'appareils rudimentaires pour de la propagande communiste dans la ville de Genève. Cela paraissait répondre à l'image qu'on se faisait de Hamel: un bricoleur au service d'un groupe insignifiant de jeunes communistes. Il n'y avait pas de quoi intéresser le service de contre-espionnage. Une des affaires d'espionnage les plus importantes de la seconde guerre mondiale fut ainsi classée. On la transmit toutefois à la police fédérale, comme affaire de sa compétence.
I1 convient de relater par le menu la suite incroyable de l'histoire, à cause de l'intérêt que présentent les faits antérieurs, qui caractérisent bien les méthodes des services secrets, et des conséquences enregistrées sur le plan de la politique de neutralité.
Lorsque la police fédérale, qui avait pris l'affaire très au sérieux, exécuta son grand coup dans la nuit du 14 octobre 1943, c'était, à proprement ¬parler, l'obscurité. Elle découvrit une antenne dans le jardin de la villa de luxe. Un émetteur fonctionnait à l'intérieur de la maison. On ne savait qui et quoi on rencontrerait: des maquisards français armés? des guerilleros communistes, qui se défendraient par les armes et essayeraient de se réfugier au-delà de la frontière?
La villa fut cernée avec le concours d'un important contingent de policiers armés (ils étaient au nombre de 90), les uns en uniforme, les autres en civil, sous le commandement de l'inspecteur Charles Knecht. Celui-ci était accompagné du lieutenant Treyer et d'un spécialiste du décryptage, l'éditeur Marc Pavot.
Treyer constata que l'émetteur clandestin était justement en action. Marc Pavot avait l'intention de s'emparer, au cours de la descente de police, de tous les documents qui auraient permis le décryptage. Il fallait empêcher à tout prix que les documents, tels que codes, textes en clair, indicatifs d'appel, etc., qui se trouvaient probablement à portée de l'opérateur, fussent détruits.
Des projecteurs amenés en secret baignèrent les lieux dans la lumière au moment où la police s'attaqua à la villa.
A première vue, les policiers avaient trouvé buisson creux; pas de partisans, pas de résistance, pas de centrale de révolutionnaires, pas même un visage inconnu. Dans une mansarde, la femme apeurée du marchand d'appareils de radio, Olga Hamel, qui venait de lancer un message; à côté d'elle, son mari Edmond, pâle, en chemise de nuit. Le petit émetteur bricolé par Hame1 gisait sur le plancher. On n'avait pas laissé aux époux le temps de le détruire. Sur la table, une feuille avec les indicatifs d'appel du jour. Le couple fut arrêté.
La même nuit, vers 4 heures, la police fédérale pénétra dans un logement de Genève où l'on avait localisé le deuxième émetteur. Pendant deux jours, l'émetteur était resté silencieux. Hamel l'avait pris. On le retrouva dans son atelier de réparation, dissimulé dans un tourne-disques.

Les personnes arrêtées gardent le silence

L'aspect romanesque de l'affaire demeura caché en ces jours même pour ceux qui étaient dans le jeu. Ils ne se révélèrent en partie qu'après la guerre. Hamel (alias Edouard) et sa femme Olga (alias Maud) ignoraient autant la provenance des messages chiffrés qu'ils envoyaient à Moscou que le nom et l'adresse de leur chef, qui se faisait appeler Monsieur Weber.
La jeune Bâloise (alias Rosa) ne savait pas que son ami Hans Peters (alias Romeo) était un agent du service allemand de contre-espionnage qui s'intéressait particulièrement à son émetteur. Elle n'avait non plus aucune idée de ce que Peters avait découvert dans son appartement: le fait qu'elle se servait comme code d'un roman intitulé «Es begann im September». C'était là une découverte importante, que Peters avait signalée à son mandant à Genève, Hermann Henseler (allas Rhenanus), un agent de l'«Abwehr» allemande. Henseler s'était déjà procuré le livre.
Le rôle véritable du coiffeur et de son mandant demeurèrent également cachés à la police. Elle ne se douta absolument pas qu'elle était en train de devancer :l'«Abwehr» allemande, de découvrir ce que les agents allemands cherchaient en vain, d'acquérir bientôt les connaissances nécessaires pour détruire, comme l'écrivait un spécialiste russo-américain de l'espionnage, D. J. Dallin, «l'une des bases principales de l'espionnage soviétique en Europe».
Le troisième émetteur était utilisé à Lausanne par un Anglais nommé Alexander Foote (alias Jim). Foote continua tranquillement à envoyer des messages après qu'Edouard, Maud et Rosa eurent été arrêtés. Au bout de quelques semaines, la police l'arrêta également et saisit son émetteur dissimulé dans le coffret d'une machine à écrire. Mais il réussit à détruire une grande partie de ses papiers secrets pendant que la police forçait la porte de son logement.
Les personnes arrêtées restèrent muettes, refusant tous renseignements. Les autorités étaient obligées d'analyser elles-mêmes les papiers qu'elles avaient trouvés. La trouvaille était, à vrai dire, révélatrice.
On trouva un livre servant de code, les éléments principaux d'un clé de chiffrage dans l'appartement de la jeune Bâloise et, dans un agenda, le numéro du téléphone d'Otto Pünter (que la police prit en filature, mais sans succès).
Dans le grand salon au rez-de-chaussée de la villa de luxe, la police découvrit derrière une plinthe une cachette aménagée dans le mur et masquée par un dispositif qu'on pouvait actionner au moyen d'un interrupteur placé dans les combles. La cachette contenait un paquet de feuilles de papier portant des textes écrits à la main, en caractères presque microscopiques. Il s'agissait d'informations militaires en langue allemande, apparemment destinées à un pays en guerre contre le Troisième Reich.
La cachette recelait en outre une comptabilité bien tenue, écrite à la main: versements de plus de 318000 francs faits à 40 personnes au cours de deux ans et demi. C'étaient les comptes pour les 40 agents d'un réseau d'espionnage. Dans la manche d'une robe d'Olga Hamel, alias Maud, on trouva des feuilles portant des messages chiffrés, dont le texte en clair était conservé dans la cachette du salon.
Il fallut ensuite à l'expert en décryptage, Marc Payot, quinze jours pour identifier le code secret.
L'examen approfondi de ce matériel et d'autres recherches de police établirent que les trois radiotélégraphistes transmettaient des informations politiques et militaires à Moscou. Il s'agissait principalement d'informations venant d'Allemagne, d'Italie et de territoires occupés. Ce qui était communiqué au chef du service soviétique d'espionnage à Moscou (alias directeur) et à l'état-major de l'Armée rouge dépassait ce qu'on pouvait imaginer. C'étaient des plans très secrets d'opérations, des ordres, des rapports sur la situation qui émanaient du haut-commandement de la Wehrmacht et que seuls des officiers allemands du plus haut rang avaient pu divulguer.
De nombreux indices et surtout une analyse graphologique permirent finalement d'identifier le chef des radio-télégraphistes et du centre d'espionnage soviétique à Genève. C'était un Hongrois de 44 ans, nommé Alexander Rado (alia Dora et Albert), un homme de petite stature, large d'épaules, au visage plein, au regard vif et intelligent. Il avait une mémoire excellente et possédait six langues, en particulier le russe. Depuis des années, il transmettait aux journaux suisses des cartes politiques et militaires de son agence "Geopress", qu'il avait achetée avant la guerre à un professeur de géographie genevois.
Il ne s'était jamais fait remarquer par la police.


Alexande Rado et son réseau

Rado et sa femme Helena (alias Maria), originaire de Cologne, furent plus rapides que la police fédérale. Lorsque les hommes de l'inspecteur Knecht s'installèrent dans le voisinage de leur domicile genevois pour les observer, Alexander et Helena Rado avaient déjà pris le large. On ne les retrouva jamais. Jusqu'à ce moment, la police fédérale avait remporté un demi-succès en mettant un terme aux relations par radio avec Moscou, mais elle n'avait pas pu pousser jusqu'aux sources d'informations des «trois rouges». Les papiers saisis fourmillaient de pseudonymes, d'énigmes restées sans solution.
Ce n'est qu'après une année de recherches sans fin, de filatures, d'interrogatoires et d'observations discrètes que la police fédérale réussit à faire un grand coup. Elle appréhenda un couple, Paul Boettcher (alias Paul) et Rachele Düi¬bendorfer (alias Sissy) ainsi qu'un traducteur nommé Christian Schneider (alias Taylor). Schneider était le cour¬rier secret d'un service d'espionnage monté par «Paul» et «Sissy» et rattaché au réseau soviétique depuis 1940. Quatre semaines plus tard, en mai 1940, on arrêta le plus important informateur de ce couple et du service d'espionnage soviétique, un homme qui avait, les derniers temps, fourni jusqu'à 120 messages secrets par mois, des messages d'un intérêt stupéfiant. C'était Rudolf Roessler, collaborateur permanent au «bureau Ha». L'émoi fut à son comble lorsque la police fédérale s'attaqua également au réseau suisse et appréhenda le suppléant du chef du poste collecteur d'informations 1, Bernhard Mayr von Baldegg (alias Luise).
Ce concours de faits surprenants put, plus tard, se réduire à une histoire assez simple.
Rado, colonel dans l'armée rouge, avait entrepris en 1938 de développer en Suisse un service de renseignements qui était alors «en sommeil». En octobre de la même année, Moscou lui avait attribué un autre agent russe, l'Anglais Alexander Foote (alias Jim) qui possédait toutes les techniques de l'espionnage et avait été formé comme radiotélégraphiste.
En 1939, Rado fit la connaissance de Pünter. Ils étaient tombés d'accord pour contribuer ensemble à la lutte contre le Troisième Reich par un échange de renseignements. Pünter ne savait pas qui était Rado ni quel rôle il jouait. Il n'apprit ni son nom ni son adresse. Il l'appelait «Felix».
En juillet 1940, Hamel, recommandé par des communistes genevois, fut appelé à réparer un émetteur. Foote forma peu après Mme Hamel comme radiotélégraphiste. Le couple Boettcher¬Dübendorfer («Paul» et «Sissy») avait commencé à peu près en même temps à organiser son propre service d'informations, une sorte de dépendance du réseau de Rado, qui entra en relation notamment avec l'Intelligence Service britannique.
Foote et Hamel, les premiers, prirent des contacts sporadiques avec Moscou, en automne et en hiver 1940. Dans la suite, Margrit Bolli, la jeune étudiante bâloise («Rosa»), se joignit à eux.
Mais le service secret de Rado ne se développa pleinement qu'après que la Wehrmacht eut attaqué l'Union soviétique, en juin 1941. Dès lors, peut¬être cent observateurs expérimentés envoyèrent des informations à Genève. Il y avait les 40 agents de Rado, les 30 informateurs de Pünter et un nombre inconnu de personnes qui travaillaient pour «Paul» et «Sissy». Pour finir, les trois émetteurs fonctionnaient simultanément pendant toute la nuit.
Roessler avec ses sources allemandes très particulières entra alors, lui aussi, dans le jeu d'une manière bien curieuse. Une série de hasards en furent la cause. Au cours de l'été 1939, il s'était mis en quête d'un lecteur pour sa maison d'édition, un lecteur qui aurait dû aussi représenter la maison en Suisse romande. Répondant à une annonce, un nommé Christian Schneider, de Genève, lui offrit ses services. Il fut engagé. Les deux hommes s'entendirent bien.
Le hasard voulut que Schneider racontât à son amie et ancienne collègue Rachele Dübendorfer («Sissy») combien l'éditeur Roessler, un ennemi juré du Troisième Reich, était bien informé par des amis allemands sur des faits demeurant généralement inconnus. Peu à peu, des contacts non formels s'établirent par le truchement de Schneider entre personnes demeurées inconnues l'une de l'autre. Mais Sissy racontait à Rado ce qu'elle apprenait et Rado transmettait à Moscou les informations de Roessler. La source portait le nom de Lucie. Roessler, sans le savoir, avait reçu un nom de couverture.

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