Je vais mettre en ligne d'ici quelques minutes le résultat essentiel, au regard de la mort de Himmler, de ma lecture du dossier publié samedi dernier sur le site des
National Archives : la parfaite consolidation, par ledit dossier, du télégramme "Thomas" annonçant la mort de Himmler et la part prise par la Grande-Bretagne dans ce résultat.
Auparavant, un point anecdotique, mais révélateur de l'esprit qui a présidé à la mise en ligne de ces informations.
A l’adresse

on peut lire un rapport, curieusement non daté, de l’historienne Louise Atherton. P. 6, elle glisse dans ses reproches sur l’usage de faux un autre, d’une gravité bien moindre, portant sur l’interprétation d’un document authentique. Il s’agit d’un rapport britannique sur les tractations de Dahlerus, jouant un rôle de
go between entre Hitler et le gouvernement de Londres, en octobre 1939. Allen affirme, en citant ce rapport comme source, que l'industriel suédois a rencontré Halifax le 12 octobre lors d’un de ses retours de Berlin. Or la source, qui documente amplement la connaissance, par le Foreign Office, de ce dossier sensible, ne fait pas état explicitement de la réception du messager par le ministre en personne.
Elle est seulement hautement probable ! Certes Allen aurait dû introduire un conditionnel, certes il a manqué de rigueur. Mais que vient faire cet élément dans un réquisitoire pour usage de faux ? Et quel besoin avait-il de cette flèche d’appoint ?
C'est bien une personne et l'ensemble de son travail qu'on cherche à discréditer. De telles moeurs, de la part d'une institution publique censée être à la disposition des chercheurs de toutes opinions pour favoriser leur travail, dépassent l'entendement.