Mon avis personnel, qui peut être une erreur, est que Mr Mitterrand était un jeune homme perdu dans un pays ayant subit un assaut violent. Il est parti d'une conception de la politique, orienté vers la droite avec des idées de renouveau nationnal pour contrer l'envahisseur Allemand, vers une politique plutôt à gauche toujours orienté vers le progrès.
C'est assez juste à l'époque, quand le soldat évadé* parvient à rentrer en zone sud. J'ajouterai à perdu l'adjectif ambitieux, une ambition qui fut le moteur central du jeune pétainiste qu'il est en 1942, il ne faut pas l'oublier. Votre commentaire rejoint la position exprimée par certains contemporains de F. Mitterrand, mais aussi par des biographes et des historiens dans le second doc' diffusé juste après le docu-fiction de Serge Moati. Mais quand F. Mitterrand répond à J-P. Elkabbach durant l'entretien exceptionnel télévisé qui sert de fil rouge au film, il n'est pas/plus un citoyen "normal" évoquant sa perception des années noires, mais le président de la République qui ne peut plus se justifier en faisant parler ce jeune homme perdu (et ambitieux !) qui reprend lourdement les "arguments" ou "excuses" entendus entre 1945 et les premiers bouquins de Paxton (début 70's) : "On ne savait pas", "Quel grand malheur, mais c'était des juifs étrangers", des contre-vérités historiques largement exposées et démontées en 1994 par l'historiographie contemporaine dans les pas de Paxton.
Bien cordialement.
RC
* Certains affirment c'est son long séjour en stalag qui lui a donné un début de conscience sociale; c'est très possible. |