Je suis l'auteur de la postface du livre, et je découvre avec intérêt cette discussion. Il faudrait bien sûr lire le livre pour éviter les contresens que je relève dans les divers propos ainsi que, justement, les aspects sémantiques les plus inadaptés sinon erronés ("citoyenne allemande" pose déjà un problème : il n'y a plus de citoyenneté chez les ennemis d'Hitler).
Camp de concentration et "rafle" (pour la première utilisation massive, systématique, délibérée et longue du Vel'd'Hiv') sont discutés dans la postface.
Le livre s'appelle "Les Oubliées" (et non Les Oubliés).
A propos d'Annette Wieviorka, son remarquable livre de référence "Passant, souviens-toi" est erroné ou vide concernant les événements dont il est question. Consultez plutôt la thèse, en ligne, de Denis Peschanski et la postface. Elle est, à ce jour, la seule monographie disponible sur le Vel'd'Hiv' de 1940.
Enfin, vous trouvez l'accroche scandaleuse même si rien n'y est faux. J'avoue que je ne comprends pas. Vous parlez ensuite de marketing de l'horreur? Je ne comprends pas plus. Il serait judicieux que vous lisiez ce livre (en vente au Mémorial de la Shoah) en lieu de le juger sans connaissance de son contenu, ni des événements, et de trouver "scandaleux" une vérité humaine, un témoignage et un destin qui vous échappent.
Je vous ferai aussi remarquer que la photographie de couverture du livre La Grande Rafle du Vel'd'Hiv' est une photo des femmes "allemandes" de 1940 (juives et antinazies internées par la République), et non de la rafle de 1942.
Cordialement
D.B. |