Bonjour,
Je n'ai trouvé aucune mention des victimes dans la population.
Le projet de cette historienne aborde le raid de Dieppe du point de vue canadien. C'est surtout l'histoire de la "fabrication" et de l'utilisation d'un mythe au Canada depuis plus d'un demi-siècle qu'elle analyse et interprète dans son essai. Le fait, par exemple, que le seul régiment francophone engagé à Dieppe, celui des Fusiliers Mont-Royal, ait eu des pertes terribles (513 pertes, soit 88,4% de leurs effectifs), fut utilisé aussi bien par ceux qui, au pays, militaient pour un engagement total aux côtés des Alliés que par ceux qui prônaient une ligne en retrait, voire un protectionnisme.
Comment Dieppe fut-il reçu, vécu et mémorisé par la nation canadienne et les citoyens du Québec ? Tel est le sujet de sa thèse.
Une étude du point de vue français (de France), si elle n'existe pas encore, pourrait être passionnante : savoir comment est-ce que le régime de Vichy, "conseillé" par les autorités d'occupation, a utilisé dans sa propagande l'échec du raid, les pertes civiles et les dégâts matériels est un autre sujet de recherches.
Cordialement,
René Claude |