Bonsoir,
A Paris, le service des archives de la préfecture de la police reste impénétrable. A défaut d'être la seule raison de la pauvreté de l'historiographie sur la police de Vichy, cet impossible recours à l'archive officielle relative aux agissements des forces de l'ordre de l'Etat français l'explique en grande partie.
Interpellé par la question de l'un de nos visiteurs à propos du fichier juif de la Préfecture de Paris, je relis avec passion mais aussi avec stupeur le livre d'Annette Kahn, "
Le fichier", aux éditions Robert Laffont, 1993. Ainsi, par exemple, le préfet de police déclara, le 28 novembre 1991, au Conseil de Paris, sur une question suscitée par Serge Klarsfeld que plus de
7 tonnes de dossiers concernant les affaires juives avaient été détruites en 1948 et en 1949. Et que dire des innombrables obstacles dressés - arguties juridiques, règlements obsolètes, privilèges d'historiens patentés - pour accéder au fichier (en fait des sous-fichiers) retrouvé par Serge Klarsfeld.
Et si nous en reparlions après avoir déposé le livre de Annette Kahn ?
Bien cordialement,
Francis.