Plus sérieusement, il ne devrait même pas y avoir de question : le talent, fut-il immense, ne peut en rien être une excuse. A quel titre le serait-ce ? A contrario, il est inutile de nier un talent à celui qui le détient - quelles que soient ses fautes ou ses crimes - malgré la tentation rassurante de nous représenter le "mal" comme obligatoirement médiocre. C'est bien vu.
Si Brasillach et Rebatet avaient du talent, chez Céline, il y a du génie, ce qui le place sur le même plan que Joyce, Musil, Kafka ou Proust dans le club très fermé des grand innovateurs, des bousculeurs de langue. Ça rend plus pénible encore ses pamphlets et son attitude durant la guerre.
Faut faire avec.
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