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| | L'armée de l'air des années noires / Claude d'ABZAC-EPEZY En réponse à -6 -5 -4 -3 -2 De Gaulle et les USA, 1961-69 de Jacques Ghémard le mardi 11 septembre 2007 à 08h25Trouvé ça
L'un des intervenants est Pierre Messmer, ministre français des armées (puis de la défense) pendant la période. Messmer confirme que les Américains avaient recruté nombre d'"amis" dans les structures de la haute administration française, voire dans les cadres militaires. Il donne quelques précisions. Il dit notamment ceci du général Paul Stehlin, chef d'état-major de l'Armée de l'Air française jusqu'en 1964 : « Je n'ai pas de preuve mais il y a des indices assez sérieux. Quand le général Stehlin, chef d'état-major de l'Armée de l'Air, quitte ses fonctions [en 1964,] par limite d'âge, on s'aperçoit six mois après qu'il devient vice-président d'une grande société d'armement américaine. Si cette proposition lui est faite, c'est parce qu'il avait auparavant, dans ses fonctions, d'excellents rapports avec les Américains. » (La société en question est Northrop. En 1974, Stehlin se rendit célèbre en communiquant au président de la république Giscard d'Estaing, qui l'utilisait effectivement comme conseiller occasionnel, une fiche expliquant qu'il fallait préférer que les quatre pays de l'OTAN, Belgique, Pays-Bas, Danemark, Norvège, achète un avion américain (dont le Northrop YF-17, en concurrence avec le General Dynamics YF-16) de préférence au Mirage F.1E français. Cette étonnante recommandation d'un expert français pour un président de la république française était basée sur le jugement de Stehlin que, pour la survie de l'Occident face à l'URSS, il fallait plutôt chercher à investir dans la supériorité technologique américaine que dans une technologie française dépassée/ L''on voit que le technological gap est une sorte de serpent de mer pour toutes les saisons et toutes les époques.) Bon prince et d'ailleurs pas du tout faussement, Messmer précise à propos de ces gens qui informaient les Américains durant cette époque gaulliste qu'« ils n'avaient pas du tout mauvaise conscience. En transférant des informations aux Américains, ils n'avaient pas l'impression de s'opposer aux intérêts de la France mais à la politique du général de Gaulle ». Cette remarque est complètement exacte, elle constitue d'ailleurs une caractéristique de l'état d'esprit des Français qui décident de collaborer avec l'étranger, et, certainement, de façon systématique lorsque l'étranger est l'Amérique.
Anti gaullisme persistant ?
Amicalement
Jacques |
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