Le glaive et l'épée .... - Charles de Gaulle - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Charles de Gaulle / Eric ROUSSEL

 

Le glaive et l'épée .... de Laurent Laloup le jeudi 23 août 2007 à 19h03

Bonjour,


Sans verser dans l'anti-gaullisme, la bio écrite par Roussel nous montre un de Gaulle qui conduit la France libre avec beaucoup de difficultés et peu de talents. A un tel point que je me suis demandé comment ce Connétable là, avait pu de 40 à 45 , connaître une telle réussite. Certes, on connaissait son mauvais caractère, son manque de diplomatie et son inexpérience politique, mais ici, ces lacunes sont omniprésentes.
Eric Roussel par ailleurs, semble croire que de Gaulle admettait que l'Armistice fut inévitable. Sa démonstration est peu convaincante. Il le sait je pense, car une révélation si importante, véritablement étayée, aurait pesé plus que ces quelques lignes:

»Le 22 juin, à dix-neuf heures, le général Huntziger, au nom de la France, signe la convention d'armistice avec le maréchal Keitel. Cette fois, ce que de Gaulle redoute depuis plusieurs jours est arrivé et la Grande-Bretagne, par la voix de son ambassadeur, Ronald Campbell, s'indigne que les navires français s'engagent à rejoindre leurs ports d'attache, alors que le souhait des Anglais était de les voir se mettre hors de portée de l'occupant, condition pour que, selon Londres, ne puisse être remis en cause l'accord du 28 mars liant le sort des deux pays. Sur-le-champ l'ambassadeur de Grande-Bretagne s'embarque à Saint-Jean-de-Luz. Les rela­tions diplomatiques sont rompues.
Pour de Gaulle, l'événement est capital, et d'abord parce qu'il lui donne motif à développer son entreprise. Depuis des semaines, il annonce ce qui vient d'arriver, qu'il a tout fait pour éviter. Dans l'aventure de la France libre le 18 juin est, certes, l'acte fondateur, mais il n'aurait pas ouvert une telle perspective s'il n'avait été en quelque sorte justifié par l'armistice. Cela est si vrai que plus tard le général exigera - en vain - que la demande d'armistice soit retenue contre Pétain lors de son procès.
Pourtant bien des indices donnent à penser qu'en son for intérieur de Gaulle estimait alors l'armistice inéluctable, étant entendu bien sûr qu'il lui revenait de poursuivre le combat à la tête d'une force exempte de toute compromis­sion. Officiellement, le général ne cautionnera jamais cette thèse dite du bouclier et de l'épée. Il n'exprimera pas davan­tage son avis sur les avantages éventuels que présentait un armistice par rapport à une capitulation qui aurait laissé le pays à la merci totale des vainqueurs.
C'est pendant la guerre, en 1941, que le général devait admettre, en privé, le caractère inévitable de l'armistice. Recevant le 12 décembre de cette année, le général Odic, récemment rallié à la France libre, il lui dira tout de go : « N'avouez jamais que l'armistice ne pouvait être évité73. » Le général Odic ne s'étant pas entendu avec de Gaulle et ayant choisi finalement de partir pour les États-Unis, le témoignage peut, dans une certaine mesure, paraître sus­pect. Indiscutable est, en revanche, un document publié en fac-similé par le colonel Remy dans son livre De Gaulle cet inconnu, commandé par le RPF en 194774. Évoquant une-conversation avec le général, relative à la théorie du bou­clier et de l'épée, Remy proposera la version suivante :
— Voyez-vous, Remy. Il faut que la France ait toujours deux cordes à son arc. Il lui fallait alors la corde de Gaulle, mais il lui fallait aussi la corde Pétain.
Soumis à de Gaulle, le document reviendra ainsi corrigé de sa main :
— Voyez-vous, Remy ! Il fallait que la France eût alors deux cordes à son arc. Il lui fallait la corde de Gaulle. Il lui fallait aussi la corde Pétain. Mais à la condition qu'elles fussent toutes deux à son service.
La nuance apportée par le général dans la dernière phrase est capitale, et Remy aura grand tort de ne pas en tenir compte lors de la polémique qu'il provoquera sur le thème « des deux cordes nécessaires à la France », et qui aboutira à sa démission du conseil de direction du RPF. Il reste que l'ajout manuscrit de de Gaulle prouve qu'a priori l'idée d'un pouvoir français destiné à traiter avec les Allemands en France ne le choquait pas, sous réserve que cette autorité ait agi conformément à l'intérêt national75. Implicitement, il admettait aussi l'armistice, au moins à certaines condi­tions.
En 1940, de Gaulle, évidemment; faisait taire son double. Le 22 juin, une heure avant que les conditions d'armistice soient connues en France, il revient devant les micros de la BBC, et littéralement il s'y déchaîne.... »


Cordialement
Laurent

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