L'antisémitisme dans l'Armée de l'Air de Vichy - L'armée de l'air des années noires - forum "Livres de guerre"
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L'armée de l'air des années noires / Claude d'ABZAC-EPEZY

 

L'antisémitisme dans l'Armée de l'Air de Vichy de Laurent Laloup le mercredi 15 août 2007 à 19h12

Bonsoir à tous,


Selon Claude d'Abzac-Epezy, l'antisémitisme ne fut pas un thème de propagande qui recevat beaucoup d'écho dans l'armée de l'air de l'armistice ( à contrario de la dénonciation du Front Populaire et de la franc-maçonnerie)
Mais la chercheuse démontre avec quel zèle particulier le général Bergeret, menât une poilitique antisémite dans son armée.
L' extrait suivant est édifiant (et significatif de la qualité du livre)


"La loi du 3 octobre 1940 interdit à toute personne juive es à tous les postes de responsabilité de la fonction publique et cette définition inclut les officiers. Les autres militaires ne peuvent garder leur emploi que s'ils sont anciens combattants ou décorés à titre militaire. Le champ d'application de cette loi est etendu par le texte du 2 juin 1941 qui inclut les sous-officiers dans les postes à responsabilité. Ceux-ci ne peuvent donc garder leur emploi, même s'ils sont anciens combattants ou décorés. Des dérogations sont néanmoins admises si la personne peut prouver qu'elle appartient à une famille implantée en France depuis cinq générations (entre 100 et 200 ans) et ayant rendu au pays d'éminents services. Seuls les hommes de troupe juifs peuvent être maintenus en service si leur père est mort pour la France. Au selon les décomptes officiels, 207 juifs auraient été exclus rarmée de l'Air, en application de ces deux lois, à la date du 1942, dont dix officiers, 91 sous-officiers et 106 hommes de troupe,
L'armée de l'Air n'a pourtant pas seulement subi les mesures discrmiinatoires décidées par le gouvernement de Vichy. Quelques indices montrent que, dans certains cas, elle les a précédées et que, dans d'autres cas, elle les a appliquées avec un zèle particulier. Le 28 octobre 1940, Bergeret décide que tous les militaires doivent immédiatement quitter les cadres actifs, leur réintégration sera prononcée plus tard s'ils bénéficient des mesures emption prévues par la loi. Dans une note du secrétaire d'Etat datée du 27 janvier 1941, on peut lire "en raison de l'importance qui s'attache à ce qu'aucun des personnels visés ne puisse arguer de sa méconnaissance des textes de la loi pour ne pas se faire connaître, j'ai décidé que chacun d'eux devra déclarer sur l'honneur qu'il appartient ou n'appartient pas à la race juive telle qu 'elle est définie par la loi".
L'obligation de déclaration pour tous, qu'ils soient juifs ou non n'est pas prévue par les textes. C'est une initiative de Berge-ret et de son chef de cabinet civil, Volpert, qui doit permettre un, "ratissage" plus fin dans l'armée de l'Air. Mais ceci ne suffit pas : le 20 décembre 1940, le secrétariat d'État à l'Aviation envoie une note à toutes les directions et services dans laquelle il s'inquiète du "cas des fonctionnaires qui n 'ont pas déclaré être juifs et qu: portent des noms patronymiques laissant place à un doute. Devront être considérés comme laissant place à un doute, les noms juifs, même s'ils ont subi une altération, les noms d'origine étrangère ou à consonance étrangère, les prénoms servant de noms patronymiques, les noms de villes". La note demande que des recherches soient réalisées à partir des actes de naissance des personnes "douteuses" et de celui de leurs parents, recherches qui doivent être transmises au SEA avant le 15 janvier 1941. Le 19 janvier 1941, Volpert justifie cette recherche en signalant à Bergeret que seulement 9 fonctionnaires sur les 4 500 du secrétariat d'État à l'Aviation ont déclaré être juifs et qu'il faut "mettre à l'abri de toute suspicion les fonctionnaires ou agents de race aryenne mais portant des noms à consonance Israélite3". On perçoit donc une volonté très nette d'aller plus loin que la loi. Sans cesse, des directives sont envoyées pour expliquer que le statut doit être interprété dans un sens très restrictif et que, dans la pratique, il ne doit pas y avoir de cas d'exemptions, même pour les enfants de juifs tués à l'ennemi. De même, le champ d'application de la loi est volontairement étendu : tous les ouvriers et auxiliaires de bureau des établissements militaires dépendant du SEA sont considérés comme relevant des dispositions de la loi sur les juifs.
Non content d'appliquer très durement le statut des juifs dans son propre ministère et dans l'armée de l'Air, Bergeret essaie de faire pression pour que la loi de juin 1941 soit plus dure que celle d'octobre 1940. Sommé de donner son avis en mai 1941 sur le projet de modification du statut des juifs, il s'oppose sur plusieursau texte proposé, le trouvant trop laxiste. Il demande en particulier que les dérogations soient restreintes et que "soient supprimés dans l'énumération les frères ou sœurs de militaires morts pour la France. En effet, cette extension donnée à la dérogation prévue pour les ascendants, veuves et orphelins de militaires morts pour la France me semble excessive et difficilement fiable".

"

On retrouvera Begeret "aux côtés" des Alliés en 42 en AFN.

Cordialement
Laurent

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