Bonjour
Il est inexact d'affirmer que le génocide des Juifs serait un sujet central depuis 1945. Bien au contraire, dans les années qui suivent la fin de la guerre, on parle très peu de l'extermination de millions d'êtres humains. A l'époque c'est le résistant qui est valorisé, sûrement pas le déporté juif, lequel passe pour un mouton qui se serait laissé conduire à l'abattoir. Soit les rescapés se taisent et tentent d'oublier ce cauchemar, soit ceux qui veulent s'exprimer ne sont pas écoutés. Dans les années 60, des cérémonies commémoratives à Auschwitz passent sous silence le fait que la très grande majorité des victimes était juive. Dans les manuels scolaires français, le génocide juif est traité en à peine quelques lignes.
C'est seulement à partir de la fin des années 60, début des années 70 que la Shoah commence à prendre de l'importance comme sujet historique. En Israël, il faut attendre 1963, avec le procès Eichman, pour voir l'émergence de la question du génocide dans ce pays.
A lire sur le sujet l'ouvrage d'Annette Wieviorka, lequel à l'immense mérite de ne pas faire dans la polémique. Il permet de mieux comprendre la place de la Shoah dans nos mémoires.
Attention aux critiques de Nicolas Plagne sur le site Parutions. Le gaillard est visiblement un antisioniste radical.
Cordialement
Igor