Ce que j'aime avec les critiques universitaires, c'est ce phrasé si meurtrier digne du XVIIIe siècle. Ayant eu moi-même recours à ce langage technique, je puis donc offrir ici une traduction simultanée du paragraphe suivant :
> Si l’auteur met bien en lumière les contradictions et
> surtout les conséquences concrètes des postures et
> prises de position idéologiques du général de Gaulle
> («je suis la seule France légitime et Vichy est un
> ennemi» pourrait-on résumer ; «il faut faire la
> reconquête de la Syrie comme on a raté celle de Dakar»),
Trad. : Si l'auteur confirme grosso modo ce que tout un chacun sait déjà...
Explication : dans une critique qui se veut dévastatrice, il importe de concéder un ou deux apports du livre, afin d'éviter l'accusation de partialité.
> il apparaît à notre sens à la limite de la complaisance
> envers l’action et le positionnement du maréchal Pétain
> et de Darlan.
Trad. : toute personne sensée aura compris que l'auteur est pétainiste, mais l'écrire noir sur blanc m'expose à un procès en diffamation qu'il n'est pas absolument certain que je gagne, vu le pointillisme des juges.
> Certes, l’histoire est «écrite» et l’on sait qui a
> gagné. On a naturellement tendance à réinterpréter les
> faits dans ce sens là mais les points de vue semblent
> ici déséquilibrés. C’est bien le choix de Darlan et du
> maréchal Pétain de s’engager, plus ou moins nettement,
> dans une politique de collaboration qui incitera les
> Anglais à se préoccuper du Levant français. Attention,
> il n’est nullement question de parler ici de
> révisionnisme.
Trad. : ce texte est une escroquerie intellectuelle, pas au point d'être négationniste, mais aussi peu digne de confiance.
> C’est bien un point de vue d’historien
> qui s’exprime, mais peut-être de manière un peu trop
> vive.(...)
Trad. : Ce prétendu historien a fait oeuvre de propagande d'extrême droite, et a dans tous les cas pété un câble. |