Comme je l'écrivais,
"j'ai toujours considéré que l'absence de réponse était une forme de réponse..."
A quoi René Claude répondait :
"Cette position n'engage que vous."
Ben non. Je m'inspire de Schopenhauer et de son petit traité de rhétorique :
Qui plus est, mon expérience confirme, en ce qui me concerne, la validité du principe. J'ai mené quantité de débats historiques sur Internet depuis 1998, et il s'est
toujours vérifié, particulièrement chez les négagas ou les partisans du Rapport Warren.
J'ai très rarement vu mes contradicteurs reconnaître qu'ils avaient eu tort, qu'ils s'étaient trompés, ce alors qu'il ne restait absolument
rien de leurs thèses initiales et de leurs argumentations. Deux d'entre eux, toutefois, qui s'inspiraient du premier livre de Jacques Baynac consacré à Jean Moulin, ont admis qu'ils avaient été convaincus par mes réfutations en règle, dont l'un très récemment, sur le forum du site "Un vent de liberté".
Vous citez l'exemple de De Gaulle. Mais 1) De Gaulle n'était pas un modèle de rigueur historique, et 2) il pouvait, de par sa stature, se permettre de garder le silence.
Mais puisque vous causez d'exemples présidentiels, je vous citerai, moi, le cas de Richard Nixon, qui a longtemps refusé de s'exprimer sur le
Watergate alors que la presse et la Justice refermaient l'étau, et ce silence lui a coûté.
Je vous citerai également le cas de Pierre Bérégovoy qui, en 1993, ne s'est pas exprimé suffisamment vite sur les accusations de détournements qui lui étaient adressées, ce qui a scellé son destin.
Je vous citerai enfin le cas du Président Clinton, dont le silence sur l'affaire Lewinsky lui a été préjudiciable, jusqu'à ce qu'il s'exprime enfin pour raffermir la foi patriotique américaine.
Bref, si le proverbe "qui ne dit mot consent" existe, ce n'est pas pour des prunes.
Vous terminez ainsi :
"Le droit de se taire est reconnu dans tout forum modéré de façon équitable."
Le droit de se suicider (physiquement ou médiatiquement) aussi.
Vous ajoutez :
"La surenchère est contre-productive, les traces en rouge laissées ici hier dans ce fil le démontrent une fois encore."
Je n'ai effacé mes messages que par souci d'effectuer une concession diplomatique, pour vous permettre de sauver l'honneur, parce que je vous estime, et non parce que j'estimais avoir tort.