Je viens de terminer "Ma guerre a 16 ans".
Nous avions laissé

L. Neuwirth perdu à plusieurs kilomètres de sa D.Z... Il retrouvera ses amis, mais après plusieurs jours "d'errance offensive" dans le secteur, et à cours de munitions, ils sont finalement encerclés, capturés et... fusillés. Blessé à la cheville et au ventre, L. Neuwirth est le seul a s'en sortir miraculeusement, quelques pièces de monnaie dans sa poche gauche de battle dress ayant détouné une balle de coup de grâce tirée approximativement. Il décrit plutôt bien l'épouvante qui s'empara de lui lorsqu'il se releva, découvrant ses amis morts près de lui.
Grâce a la "korrect attitude" de 2 officiers ennemis successifs -dont un héros de la Luftwaffe-,
"J'ai en face de moi un ennemi, pas antipathique, qui pose les grandes questions que finalement nos générations, la sienne, la mienne, vont avoir à résoudre."
puis grâce à la "bienveillance rusée" de son convoyeur de prisonnier (un jeune Hans, malin, boiteux et étudiant en lettres françaises..., qui
"se déplace dans le désastre avec décontraction, un fusil négligemment accroché à l'épaule"), soigné et nourri par des infirmières ennemies, il sera difficilement acheminé vers un camp de prisonniers près de Brême, où il retrouvera un copain de Miranda (Jacques Rosier) et quelques autres SAS français et britanniques.
Profitant de
"l'ambiance de cauchemar et d'effroyable expiation" qui régnait dans la Nord de l' Allemangne fin avril 45, il s'évadera et sera quelques jours plus tard à Paris puis à St Etienne.
Il n'aura cependant pas oublié, avant de quitter le camp, de donner son adresse à Hans.
"Tous ceux qui endossaient l'uniforme du IIIe Réich incarnaient, selon moi, le mal absolu. Or, malgré mes convictions, malgré la guerre, malgré l'éxécution barbare de mes compagnons, malgré tout ce que j'ai vu et subi, j'aime bien Hans. Avec sa jambe boiteuse et son arme à la bretelle, qu'il porte comme un baluchon, il me fait penser à un personnage romantique, voyageant, désabusé, dans l'Apocalyse".
Cela m'a rappelé une autre histoire.
Frédérique.