Il ne semble pas qu'il y ait eu, chez les dirigeants de l'époque, un attachement sentimental pour la cause israélienne, mais bien plutôt la volonté d'entraver l'hégémonie britannique au Moyen Orient, puisque la France y avait perdu ses mandats sur la Syrie et le Liban. Il paraissait logique et équitable que l'Angleterre ne continue pas à régner sur un empire allant de l'Inde à l'Egypte, soit directement, soit par l'entremise du Pacte de Bagdad. Il y avait un vieux compte à régler, depuis 1941.
En Palestine en particulier, le pouvoir britannique avait contre lui les juifs, les arabes, l'URSS, les USA, et la France. On comprend qu'ils aient prudemment décidé de plier bagages. |