10 juin 40... - Matricule 80546 - forum "Livres de guerre"
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Matricule 80546 / Jean ROSSI

 

10 juin 40... de Laurent Laloup le vendredi 10 novembre 2006 à 20h54

Pour ne pas oublier les quelques Italiens FFL, un bel extrait de « Ce soir, nous monterons tous au paradis » de Gustavo Camerini, dit Clarence :

« Nous étions toujours en mer lorsque arriva une nouvelle qui représente un des moments les plus durs de ma vie. C'était le 10 juin 1940, nous etions non loin des côtes de l'Ecosse, quand nous apprîmes par la voix de la TSF que l'Italie avait déclaré la guerre à la France et à l'Angleterre. J'en fus effondré. C'était surtout la lâcheté du geste qui me dégoûtait, ce qui , d'ailleurs, dégoûtait aussi mes camarades. J'étais furieux, mais je ne parlai pas, je gardai mes reflexions pour moi, des reflexions nullement flatteuses pour le peuple italien, que je considerai non comme un peuple mais comme un troupeau de brebis se laissant mener, traîner, plutôt, par un fou qui, vraiment, devait être le malheur de l'Italie. Mes camarades furent parfaits, pour ne pas me faire de la peine, personne n'attaqua l'Italie en ma présence. Rien ne changea dans leur attitude envers moi, et je vais maintenant raconter un épisode que j'ai déjà eu l'occasion de raconter à Paris, à l'occasion d'un dîner à l'association des Français libres.
Bien, je vous raconte :
Donc, ce soir-là, comme je l'ai dit, j'étais effondré, J'étais seul, accoudé au bastingage, dans la nuit, Je regardais la mer qui passait, et mes reflexions étaient noires. je me sentait seul, comme si le monde me repoussait, tout à coup, j'eus la sensation que quelqu'un s'accoudait à côté de moi. Je regardai : c'était le lieutenat-colonel Magrin-Vernerey, l'officier le plus élevé en grade du bateau, qui venait au secours de l'officier le moins élevé en grade, le sous-lieutenant Camerinei. Avec une sensibilité vraiment exceptionnelle, il vanait à mon secours, il ne voulait pas m'abandonner car il avait compris la tragédie. Ce soir-là, colonel et sous-lieurtenant restèrent ensemble, Nous marchions sur le pont, en avant, en arrière. Le colonel Magrin me racontait des anecdotes de la Première Guerre mondiale dans lesquels il montrait, pour m'être agréable, des événements tout à l'honneur des Italiens. Ce soir-là, je ne l'ai jamais oublié, je crois même qu'il a eu une certaine influence lorsque, en Angleterre, on dut décider de rentrer en France ou de rester avec le général de Gaulle. Je suis resté. »


Depuis la lecture de ce passage, le colonel Monclar (Magrin-Vernerey) m'apparait d'un oeil bien different, lui qui est souvent décrit comme un officier adfmirable mais terriblement jugulaire-jugulaire....

Cordialement
Laurent

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