Bonjour !
Toujours aussi frisquet à Crolles Beach!
A Jacques: non, Pierre Messmer n'a bien sûr pas grimpé à pieds les 30 minutes entre le parking et le mémorial... De nombreuses personnes, âgées ou non, sont montées en voiture militaires, bien sûr, y compris plusieurs musiciens avec leurs trombones et grosse caisse, le Maire, le Préfet, etc...
Alain et moi sommes d'ailleurs redescendus en voiture (simple Saxo Citroen, dommage, pas une jeep, j'aurais bien aimé!), avec Mr Blanc.
Pour René: Ecoutez, Mr Messmer m'est apparu "en forme", pour son âge. Il restait quelques mètres de grimpette entre la zone plate réservée aux officiels et le mémorial proprement dit et il n'a accepté que de mauvaise grâce la main d'un militaire chargé de son accompagnement. Puis à la Mairie, il est resté plus d'une heure debout, sans canne ni chaise, pâle mais droit comme un "I", de même que Mr Bourdis, d'ailleurs et que Mr Pigneaux de Laroche.
Quant à son élégance, son allure noble et saisissante, elle m'ont frappée "droit au coeur", je pourrais dire. Voir et écouter cet homme, qui, il y a 62 ans, réalisait des exploits à Bir Hakeim et El Alamein, (+ des milliers d'autres choses dans sa vie !) m'a terriblement émue. Heureusement qu'Alain était près de moi, sinon, j'aurais pleuré tout du long, c'est sûr ! Il faut dire (mais est-ce bien nécéssaire, pour vous qui me connaissez un peu), qu'il me manquait près de moi une personne, qui, bien d'un "millésime tardif", aurait eu, lui, l'audace d'aller saluer ses lointains et glorieux frères d'armes, notamment Mr Bourdis, qui eut un parcours parallèle à partir de l'Italie.
Non, non, il ne m'a pas semblé ni fragile, ni perdu, ni exsangue ni exténué, mais au contraire d'une perçante lucidité qui, pour ma part, m'a clouée sur place. Dommage que je n'arrive pas à vous trouver le texte de son discours, vous comprendriez!
A plus tard, Frédérique |