Quelques chiffres - Sigmaringen - forum "Livres de guerre"
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Sigmaringen / Jean-Paul Cointet

 

Quelques chiffres de René CLAUDE le mercredi 18 octobre 2006 à 20h45

Au moment où la cour de Pétain prend ses quartiers "provisoires" à Sigmaringen et alentours, J.-P. Cointet nous rappelle qu'il y a 2 millions de Français dans le Reich.
Qui sont ces millions de Français dispersés dans tout le IIIe Reich ?
Loin de constituer un ensemble homogène, ils relèvent de catégories fort diverses, qui se sont succédé au long de la chronologie des malheures français entre 1940 et 1944.(...)
En regroupant par catégories, on aboutit à des chiffres qui, tout en collant au plus près de la réalité, demeurent quelque peu approximatifs.

J'aime bien cette prudente modestie. On sait que les guerres détruisent de nombreuses sources.
L'historien observe les chiffres de plus près :
Le premier groupe, le plus important numériquement des "malgré-eux", est celui des prisonniers de guerre. En 1944, ils sont un million. (2 millions juste après l'armistice) Parmi eux, un sur cinq accepta de changer de statut dans le Reich : 200'000 choisirent le statut de "travailleur libre", soumis aux lois nazies. Dès lors,ils ne sont plus protégés par les lois des conventions internationales. Je trouve que c'est beaucoup, même si on pourrait facilement trouver des explications purement économiques à l'origine de ce choix vécu par les autres , ceux qui ont voulu garder leur statut de prisonnier de guerre, comme plutôt déshonorant. Dans la réalité, les deux catégories travaillaient. (Pas les officiers, je crois.)
Seconde catégorie des "malgré-eux" : les travailleurs STO. (service du Travail Obligatoire) Ils sont 600'000 à la Libération de la France. On ajoute une autre catégorie : les travailleurs partis plus ou moins volontairement dans le cadre de la "relève". Ils sont 40'000 env.
Ajoutons encore les 16 000 jeunes hommes du dernier contingent de la classe 42 des Chantiers de jeunesse envoyés dans le Reich dans le cadre du STO.
Après les "malgré eux" (et toutes leurs nuances catégorielles), l'historien définit les "perdus de vue" : les déportés politiques et raciaux.
Au nombre de 75 000 environ - les derniers ont été déportés le 17 août 1944 -, les déportés raciaux sont morts dans leur grande majorité. On sait que 2500 environ d'entre eux sont revenus vivants. Quant aux déportés politiques, leur nombre peut être estimé à 65 000 environ, dont plus de la moitié devait mourir sur place.
Des chiffres effrayants pour ces deux catégories.
Il faut encore ajouter dans la catégorie "perdus de vue" les déportés pour faits de droit commun : 50 000. (env.)

Il ne faut pas oublier les "malgré-nous" : Alsaciens, 100 000 mobilisés et Lorrains, 30 000 enrôlés sous l'uniforme allemand. Plus de 20 000 d'entre eux sont morts, la plupart à l'Est.

Et encore, ce qui subsiste de la Milice, passé avec armes, bagages et familles dans la suite des chefs de la collaboration : 5 000 hommes, env.
+ 4'000 membres de leurs familles + la LVF (quelques milliers)
Et, in fine, Cointet ajoute encore, en comptant large, 10 000 membres des partis collaborationnistes (avec famille)

On dépasse effectivement les deux millions de Français sur toute la superficie du Reich au moment où le dernier épisode du régime de Pétain débute à Sigmaringen le 7 septembre 1944.

Bien cordialement.

RC

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