Bonjour,
L'Histoire, on le sait, n'est jamais faite par un seul individu, fut-il exceptionnel. Mais je partage l'admiration de Marc pour le leader remarquable de lucidité et de pugnacité que fut le Winston des semaines terribles de l'été 1940, quand son rejet total et définitif du nazisme fit de lui un résistant européen puis mondial à la barbarie hitlérienne, le premier à un tel niveau de responsabilités politiques. Il est difficile aujourd'hui pour les générations qui n'ont pas vécu cette période courte mais cruciale - et cela malgré tous les récits et les études - de bien saisir le sentiment d'isolement du Premier Ministre lorsqu'il comprit que la bataille de France était perdue et que la Grande-Bretagne, malgré les ressources de son empire, se retrouvait seule contre l'Allemagne nazie et ses alliés. En voyant et revoyant les images d'archives, en réécoutant les déclarations de Winston, le constat s'impose : en plus d'une chance merveilleusement insolente, il y eut sa détermination et sa foi en la victoire et puis cette capacité à l'incarner et à l'insuffler aux Britanniques avec ces quelques centaines de jeunes pilotes de la RAF qui tinrent en échec les plans de Hitler. Je crois qu'il n'est pas réducteur de dire que Churchill fut cet esprit de Résistance à qui on doit d'avoir su protéger les concepts, alors très fragilisés - de la liberté d'expression, de la démocratie et de l'humanisme. (n'en déplaise aux rieurs.)
RC |