... Churchill, en garde depuis longtemps contre l'envie que Hitler pouvait avoir de lui concocter un attentat ciblé (ainsi, d'après Thomson, il a veillé, arme au poing, la première nuit de la guerre, redoutant un raid para sur Chartwell !) ne s'est inquiété de la sécurité de ses vols vers la France qu'à l'occasion du dernier, celui du 13 juin.
Le secrétaire note que le r-v avec Reynaud avait été pris par téléphone et que tout d'un coup Winston s'est mis en tête que la conversation avait pu être écoutée ! Une telle crainte semble avoir procédé essentiellement de la dégradation rapide de la situation en France, qui lui faisait craindre que le Führer ait à présent des informateurs dans les plus hautes sphères. Du coup, il a commandé une forte escorte de chasseurs et imposé au convoi un large crochet par le sud pour rejoindre Tours.
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