Pour résumer à grands traits, c'est toujours le même débat depuis que les partisans de la monarchie absolue et du pouvoir tautologique de l'Eglise qu'on pourrait caricaturer par "Dieu est Dieu, nom de Dieu !" se frottèrent aux partisans des Lumières. C'est une vieille spécialité française. J'ai envie d'ajouter : et heureusement, car sans cette saine confrontation parfois violente, pas de Révolution de 1789, pas de Droits de l'Homme, etc Même si aujourd'hui, certains égarés en sont arrivés à le regretter, c'est tout de même grâce à la dynamique de cette confrontation entre Action-Réaction que la société s'est démocratisée. Mais la dualité persiste et c'est un signe de vitalité politique.
Et puis, vous imaginez un monde où tout le monde serait situé à l'extrême... centre (ou au centre mou) ? Quel ennui ! Vivant en Suisse*, j'en ai parfois un avant-goût, enfin, si j'ose dire, car c'est de goût justement dont manque la Suisse en général.
J'ajouterai ce petit constat : il est souvent difficile dans les forums de dépasser le stade de l'échange de points de vue pour parvenir à une véritable discussion qui implique un apport réciproque d'éléments historiques permettant au débat d'avancer.
RC
* Même si Genève-Calvingrad est une ville un peu frondeuse et jugée "latine" par les Alémaniques, le fonctionnement général de ses institutions et des composants de sa vie politique reste le résultat de compromis permanents. Mes quelques voyages et séjours à l'extérieur de ses murs m'ont fait toucher du doigt par contraste la réalité du "soft goulag" helvétique. (Le titre est emprunté à l'écrivain Yves Veylan.) |