C'est un grand "roman-vrai" de guerre.
Les pages dans lesquelles Malaparte rapporte que les bombardements alliés ont poussé les familles napolitaines à sortir leurs fous pour trouver un abri dans une grotte en dehors de la ville sont un morceau d'anthologie. C'est le cortège de la cour des miracles avec en tête le roi des fous porté par des habitants craignant la colère de dieu - et du volcan qui entra en éruption - et ça renvoient aux images de l'enfer des grands peintres flamands. Bien sûr, il en a rajouté dans la démesure, mais la force de ses images font de "La Peau" un grand livre. (Lucien Bodard devait aimer les livres de Malaparte.)

Merci de l'avoir déposé.

RC