Les marins de Mers El Kébir ont cru, jusqu'à l'ouverture du feu, qu'ils allaient rejoindre le combat aux côtés des Anglais. Ils saluaient de hourras les allées et venues du plénipotentiaire de l'amiral anglais.
Il aura suffi que leur chef suprême pense autrement pour que les malheureux soient tués dans un affrontement qu'ils n'avaient certes pas voulu.

Pour la postérité, ces presque FNFL sont devenus les premiers martyrs de Vichy, à leur corps défendant.
Pire même, l'inhumation parmi eux de l'Amiral Darlan a fini de leur donner une coloration kollabo qui n'était absolument pas la leur.

D'où il résulte que la France s'est désintéressée de ce cimetière "maudit", et n'a pas réagi aux profanations des tombes des marins de Mers El Kébir.

Les principaux responsables de leur mort et de leur déshonneur, en revanche, reposent douillettement dans leur caveau de famille.