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En réponse à -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1dont worry, be happy! de arcole

Le désaccord persiste de Igor Geiller le mardi 21 février 2006 à 19h55

Je réponds point par point à vos différentes affirmations.

Pour la Marine, et devant l'importance cruciale d'un conflit TERRESTRE avec le 3e Reich, il faut bien convenir que le suréquipement maritime ne pouvait être d'aucun recours.
Marine, au surplus obsolète dans ses conceptions et dans son emploi.
Contre la guerre sous marine, c'est le nombre d'escorteurs qu'il eut fallu privilégier. On a porté l'effort sur quoi?


--> La France n’était nullement suréquipée au point de vue maritime. En 1939-40, la Marine nationale est quatrième en terme de tonnages, derrière la Grande-Bretagne, les USA et le Japon et à égalité avec les Italiens. Les Allemands de leur côté avaient lancé le Plan Z qui prévoyait la construction d’un nombre considérable de cuirassés, croiseurs, porte-avions, destroyers et sous-marins. Notre pays n’était pas le seul à s’être lancé dans la course aux armements. Je le répète, la suprématie maritime était indispensable afin d’assurer le ravitaillement et de préserver les communications avec l’Empire.

Les cuirassés. Alors que nous avions encore les vénérables fers à repasser à vapeur, Courbet, Provence, Bretagne, Lorraine,
on s'est doté de deux cuirassés modernes, le Dunkerque et le Strasbourg.
Ca aurait pu paraître suffisant? Que nenni! On a mis en chantier le Richelieu et le Jean Bart.
Et les amiraux, dans leur frénésie budgétivore, avaient encore obtenu la construction du Gascogne, et du... Clémenceau. Que seule la défaite a empêché.(Oui, c'est un cuirassé, initialement, qui devait porter le nom de Clemenceau).


--> Justement, il fallait renouveler nos vieux cuirassés qui dataient de la Grande guerre. Surtout que les Italiens étaient en train de construire 4 nouveaux cuirassés (armés de 9 pièces de 380) et avaient refondu 4 anciennes unités. D’où la nécessité de mettre la flotte principale à niveau pour ne pas être distancé.

On en a rajouté dans la prolifération, des croiseurs à ne savoir qu'en faire. Tout se passait comme si on se préparait à faire la guerre aux Anglois!
A noter que pas un seul porte avions n'était envisagé, et que nous sommes partis en guerre avec le vieux "Béarn" et le "Commandant Teste", qui était un porte hydravions, totalement obsolète.
Quand on sait ce que les avions de porte avions ont fait de cuirassés, à Tarente, à Pearl Harbour, et autres lieux, on ne peut que déplorer les choix désastreux de nos amiraux. Les plus gros cuirassés du monde, les japonais Yamato et Mushashi, ont été coulés en quelques minutes...par des avions de l'aéronavale.


--> La Marine dispose de 19 croiseurs lorsque débute la guerre (7 lourds et 12 légers). A titre de comparaison les Britanniques en ont une soixantaine et les Italiens également 19. Je ne crois donc pas que la flotte ait été pléthorique, contrairement à ce que vous écrivez. Concernant les porte-avions, vous oubliez que deux nouvelles unités étaient prévues, et que l’une d’elles, le Joffre, était en construction à Saint-Nazaire au moment de l’armistice. La Marine disposait également d’une flotte aérienne indépendante, au contraire des Italiens et des Allemands.

A noter aussi que cette flotte prestigieuse a été incapable d'organiser la défense et l'évacuation d'un port français, Dunkerque, et a dû s'en remettre à la flotte anglaise.

--> La Marine française a elle aussi participé à l’opération Dynamo, assurant l’évacuation de 40 000 hommes et subissant des pertes non négligeables (deux contre-torpilleurs et cinq torpilleurs coulés par l’ennemi).

Ah oui, nous avons aussi créé des "lévriers des mers", champions du monde de VITESSE, les Volta, Mogador. Des lévriers qui avaient de petites quenottes! Incapables de croiser longtemps, pour cause de faible autonomie, munis d'une artillerie insuffisante, et d'une DCA platonique. On court très vite, tout nu et le ventre vide...

--> Ces navires avaient été conçus pour naviguer avant tout en Méditerranée, cela dans le cadre de la rivalité avec l’Italie. Ce qui explique que la vitesse avait été privilégiée au détriment de l’autonomie, car la Marine française disposait de nombreuses bases sur les rivages de la Mare nostrum. D’où tenez-vous qu’ils avaient une artillerie insuffisante ? Les Volta et Mogador étaient armés de 8 pièces de 138 et de 10 tubes lance-torpilles. Une sacrée puissance de feu en réalité ! En revanche il est exact que nos navires étaient sous-équipés en DCA. A ceci près que c’était également le cas des autres marines du début de la guerre, c’est progressivement que furent renforcées des défenses anti-aériennes.

Ils auraient été bien incapables de s'attaquer au Bismarck, comme l'ont fait le Sheffield et le Dorsetshire.
Et encore moins d'escorter des convois, comme les destroyers US classe Fletcher.


--> Si le Bismarck n’avait eu qu’à affronter les croiseurs Sheffield et Dorsetshire, il est plus que probable qu’il aurait pu tranquillement rejoindre Brest. Vous oubliez le rôle primordial du porte-avions Ark Royal et des cuirassés King George V et Rodney.

Matériel récent, mais inadapté, motivations des amiraux plus politiques que militaires. La marine avait fini par constituer un état dans l'état. Se glorifiant d'être "invaincue" parce qu'elle avait évité d'être mise à l'épreuve, la marine vichyste ne pouvait évoluer que vers la triste apothéose du sabordage.
Ce fut le jour où les marins français ont coulé le plus de bâteaux. Mais c'étaient les leurs.


Heureusement que les FNFL ont été là, pour sauver l'honneur, et avec mille fois moins d'effectifs et de bâtiments.

Le mot de la fin a été prononcé au procès de l'amiral de Laborde. Celui ci ayant fortement clamé que les amiraux faisaient ce qu'ils voulaient de LEURS bateaux, le président du tribunal lui a rappelé que ce n'étaient pas les bateaux des amiraux, et qu'ils appartenaient à la France.


En revanche je suis globalement d'accord avec vous sur ces différents points. Ce n'est pas moi qui défendrai le comportement de l'écrasante majorité des amiraux.

*** / ***

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